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vendredi 19 avril 2024

Après des décennies d’attente à Gara Djebilet: L’exploitation du méga-gisement de fer annoncée pour cette année

Après des décennies d’attente, l’Algérie met le cap sur l’exploitation des ressources minérales dont regorge son sous-sol. Ce patrimoine minier suscite, aujourd’hui, de grands espoirs. Le feu vert est donné pour l’entame de son exploitation à grande échelle.
Lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a mis en avant l’importance de certains projets phares de son secteur dans l’optique effective de la relance économique. Il est revenu, hier, sur les deux méga-gisements de fer de Gara Djebilet, dans la wilaya de Tindouf, qui recèlent quelque 3,5 milliards de tonnes de réserve, d’une teneur de 56 % et pouvant produire 12 millions de tonnes par an dont une partie sera exportée et une autre utilisée par les aciéries nationales.
Invité de la rédaction de la Chaîne 3, le ministre des Mines a révélé que le partenaire étranger d’«un pays ami», chargé de l’exploitation de ces gisements, a déjà été retenu et qu’il s’agit, désormais, de lancer la production «le plus vite possible». Arkab a précisé que ce dernier devrait générer plus de 3 000 emplois, dont un millier pour lancer sa première phase d’exploitation. Parmi les autres projets miniers, ce dernier cite, par ailleurs, les importants gisements de phosphate situés dans les wilayas d’Annaba, Souk-Ahras et Tébessa, en phase de redimensionnement, aux fins d’optimiser leur rendement. Il a expliqué qu’ils recèlent quelque 2 milliards de tonnes de réserves et qu’ils vont «très prochainement entrer en exploitation», après que le choix définitif sera fait parmi les 12 partenaires étrangers potentiels qui ont fait part de leur intérêt à les exploiter. Pour prévenir la survenue de possibles conflits juridiques concernant la gestion de ces gisements, dont une partie de la production sera traitée localement, il a signalé que de solides équipes d’experts nationaux ont, d’ores et déjà, été retenues. Sur les 20 000 sites miniers répartis à travers le territoire, et dont une large partie abrite des produits non ferreux et des métaux rares, inexploités à ce jour, Mohamed Arkab cite la mine de plomb et de zinc d’Oued Amizour, dont il a signalé qu’elle fait actuellement l’objet de travaux pour hâter son entrée en production. Aussi, le ministre a fait état de l’existence d’une quarantaine de gisements de marbre et de granit «parmi les meilleures qualités dans le monde», mais peu ou pas exploités, dont l’Algérie importe, curieusement, environ 500 000 tonnes pour un montant estimé à 200 000 millions de dollars. D’autres projets sont à concrétiser dans le courant de 2021, a annoncé le ministre des Mines. Ces projets visent à mettre en exploitation des gisements de produits non ferreux, à l’exemple du carbonate de calcium, du manganèse, de la barite et de la bentonite. Mieux encore, une vaste opération de recherche minière à travers l’ensemble du territoire a été lancée, en s’aidant pour cela de moyens géophysiques et de télédétection aéroportés, a ajouté le ministre. Parmi les produits miniers ciblés et déjà recensés, l’invité fait notamment part de ceux de l’or, du tantale, du silicium, du lithium, du cuivre, du soufre, des poli-métaux et autres pierres précieuses.
Louisa Ait Ramdane

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