Les animateurs du mouvement associatif dans le domaine de l’environnement à Tizi Ouzou ne cachent plus leur inquiétude quant aux conséquences néfastes sur la faune et la flore de la région, vu l’anarchie qui règne dans l’organisation des randonnées .
Par Hamid Messir
Ils en appellent aux autorités compétentes pour intervenir et réguler cette activité touristique qui échappe à tout contrôle. En effet, les randonnées en montagne sont devenues depuis quelques mois les activités les plus prisées et attirent de plus en plus de monde de différentes catégories de la population. Pour les amoureux de la nature, dont de nombreux randonneurs, il est urgent d’encadrer cette activité qui connaît un engouement sans précédent, pour éviter une dégradation certaine et rapide des sites, destination de ces randonnées. La plus récente alerte quant aux conséquences de l’anarchie qui règne en matière d’organisation de cette activité touristique est venue des responsables du secteur de Tala Guilef (Boghni) qui ont relevé de nombreux «effets négatifs des randonnées de masse sur la nature, dont la dégradation du tapis végétal, l’empêchement de la germination par un piétinement intensif du sol et la perturbation de la quiétude de la faune sauvage». Ils appellent à cesser «ces marées humaines humaines déferlant sur des écosystèmes fragiles», desquelles résultent aussi des «disparitions de personnes et des accidents en montagne». Ils rejoignent les appels des amoureux de la nature à «réduire ces flux» et à se rapprocher des structures de surveillance et d’entretien des différents parcs naturels pour un encadrement pédagogique indiqué. Les initiatives individuelles pour mettre de l’ordre dans cette activité ne peuvent aboutir sans l’intervention des autorités compétentes, de l’avis de nombreux animateurs du mouvement associatif environnemental et des comités de villages avoisinant la centaine de circuits de randonnée en Kabylie.
H. M.
