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samedi 1 avril 2023

Annonce

Si la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19 continue à occuper une grande partie de l’espace médiatique en France, l’on commence à évoquer de plus en plus
l’élection présidentielle qui se tiendra dans une année. Entre sondages, pronostics et ambitions, le thème de la présidentielle se fait toujours plus prégnant. Et si Xavier Bertrand ne cachait pas ces derniers mois sa tentation de viser l’Élysée, il vient à la surprise générale de se présenter officiellement au scrutin présidentiel de 2022, grillant ainsi la politesse à ses anciens collègues des Républicains qui, eux, sont encore sans candidat officiel. En officialisant mercredi son choix d’être candidat à l’élection présidentielle en 2022, sans participer à une éventuelle primaire, et sans se présenter sous les couleurs du parti qu’il a quitté, le président de la région Hauts-de-France a en effet pris de court ses potentiels rivaux à droite dans la course à l’Élysée. Les partisans d’une primaire ont riposté ce jeudi, tandis que la direction du parti temporise. «Je ne souhaite plus m’inscrire dans la logique d’un seul parti. Je ne participerai pas à une primaire», a expliqué Xavier Bertrand, mercredi, en annonçant qu’il brigue l’Élysée. Si l’annonce n’a pas surpris, le moment a étonné. Car l’ancien ministre de la Santé a choisi de confirmer sa candidature en plein regain épidémique, alors que la direction des Républicains a acté en décembre dernier qu’elle attendrait l’automne 2021 pour désigner son champion pour la présidentielle. «En règle générale, ceux qui ont fait gagner notre famille politique à la présidentielle se déclarent en novembre, et les votes se cristallisent fin février, début mars. Xavier a fait le choix d’annoncer sa candidature plus tôt», note, impassible, Christian Jacob, patron des Républicains. «Évidemment, son objectif c’est de mettre la pression sur le parti», souffle un cadre LR. «Il rejoue un peu ce qu’avait fait Sarkozy en 2007, en faisant feu de tout bois. Xavier oblige les autres candidats à droite à se positionner par rapport à lui». Le même jour que l’annonce de Xavier Bertrand, deux autres potentiels rivaux ont affirmé se tenir prêts pour la présidentielle. L’ex-négociateur du Brexit pour l’Union européenne Michel Barnier a déclaré au groupe de presse Ebra qu’il garde «la force» de se lancer dans une campagne. Pendant ce temps, Laurent Wauquiez, en campagne pour sa réélection à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a déclaré au «Parisien» qu’il «ne veut pas être spectateur de l’avenir politique». Ce jeudi, Bruno Retailleau a aussi réagi et assuré que la primaire de la droite «aura lieu», à l’antenne de Sud Radio. Pour départager les candidats de droite, «il faut bien voter […]. La démocratie, c’est le vote : il ne faut pas en avoir peur», a lancé le patron des sénateurs LR, candidat à cette primaire. Dimanche, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, elle aussi ex-LR, s’était prononcée pour «la primaire la plus ouverte possible». Sauf que la perspective désormais d’avoir deux candidats de droite, Bertrand et le candidat issu de la primaire LR, risque de mener la droite droit dans le mur, c’est-à-dire à une nouvelle défaite en 2022. Toutefois aujourd’hui, beaucoup attendent les élections régionales de juin prochain pour quantifier la popularité de Bertrand qui est candidat également à sa propre succession à la tête de la région Hauts-de-France. Reste à voir si les électeurs français seront eux réceptifs à la candidature de l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy et s’ils le plébisciteront lors des élections régionales pour conforter sa candidature à la présidentielle.
F. M.

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