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dimanche 4 juin 2023

Annonçant un sit-in pour les 26 décembre et 2 janvier prochains: Les magisters et doctorants réclament «eux aussi» un recrutement direct

Le secteur de l’Enseignement supérieur est en ébullition, au lendemain de la décision du président de la République concernant la titularisation des enseignants contractuels du secteur de l’Education.

Par Thinhinane Khouchi
Annonçant l’organisation d’un sit-in de protestation les 26 décembre et 2 janvier, les titulaires de magistère et de doctorat demandent, eux aussi, un recrutement direct dans le secteur de l’Enseignement supérieure. Souffrant de chômage endémique, les titulaires du magistère et du doctorat envisagent, pour la énième fois, de protester et de faire entendre leurs revendications. En effet, l’Union nationale des titulaires de magistère et de doctorat a annoncé l’organisation d’un sit-in de protestation le 26 décembre pour réclamer un recrutement direct. Elle demande d’intégrer 18 000 enseignants (17 550 titulaires de doctorat et 450 titulaires de magistère), 11 384 titulaires de doctorat et de magistère sans emploi et plus de 6 600 diplômés dans d’autres secteurs. L’Union propose de répartir ces derniers sur les 111 établissements universitaires (54 universités, 9 centres universitaires, 37 écoles supérieures et 11 Ecoles normales supérieures) et d’intégrer les autres à travers le réseau des institutions de recherche scientifique (6 agences, 19 centres, 12 unités et 1 472 laboratoires). Pour sa part, la Coordination nationale des titulaires de doctorat et magistère compte observer un sit-in de protestation nationale le 2 janvier prochain, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ladite Coordination demande au ministère de «cesser le bricolage et de reconnaître le droit des titulaires des diplômes de doctorat et de magistère au recrutement direct». Cette Coordination estime que le manque d’encadrement scientifique est pédagogique dépasse les 30 000 enseignants-chercheurs au niveau des centres de recherche. «Le recours à la protestation est une nécessité extrême, imposée par les conditions sociales déplorables de l’élite universitaire privée de son poste en dépit de ses sacrifices et sa contribution à la promotion de l’Université algérienne». Elle appelle, à ce propos, le président à intervenir pour leur «rendre justice» et permettre à l’Université algérienne de «bénéficier des investissements de l’Etat» en formant les enseignants-chercheurs qui devraient assumer, à leur tour, leur rôle de former des cadres et des compétences. Les deux organisations indiquent que les détenteurs de doctorat et de magistère sont titulaires de postes reconnus par la loi, obtenus suite à un concours national après que les universités aient exprimé leurs besoins en matière d’enseignants-chercheurs. Les universités ont recours aux vacataires pour assurer la continuité de l’encadrement pédagogique et scientifique. Ces derniers sollicitent l’intervention du Premier ministre et du président de la République pour le recrutement direct dans le secteur de l’Enseignement supérieur, citant la décision du président qui a ordonné d’intégrer les titulaires de contrats pré-emploi et les enseignants contractuels du secteur de l’Education dans les postes vacants.

T. K.

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