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vendredi 19 avril 2024

Année 2022 à Béjaïa Des évènements qui ont marqué les citoyens

Plus que quelques heures et l’année 2022 s’en ira et le nouvel an 2023 débutera. L’année 2022 est partie plus vite qu’elle n’est arrivée. C’est le constat dressé par tout le monde.

Par Hocine Cherfa

Elle a, surement, apporté de bonnes nouvelles pour certains et de mauvaises choses pour d’autres. Si l’on fait une petite rétrospective on peut classer les incendies qu’a vécus la wilaya durant plusieurs semaines le mois d’aout dernier et les épisodes de chaleurs et sécheresse qui s’en étaient suivis parmi les plus pénibles jours pour les populations de de la wilaya. Ils ont été les plus ressentis par les Béjaouis. Car, leurs conséquences se sont prolongées dans le temps et ont touché plusieurs secteurs. Si les agriculteurs et éleveurs et autres sinistrées dont les biens ont été détruits durant ces incendies ont été dédommagés, les pertes restent très conséquentes et peuvent être ressenties sur plusieurs années. Ajouter à phénomène le manque de pluviométrie dû au réchauffement climatique qui touche, durement, la wilaya au point de mettre presque à sec le barrage de Tichi- Haf à Bouhamza ces deux dernières semaines. Le barrage qui pompaient plus de 150 000 M3 d’eau auparavant ne produit, aujourd’hui, que 40 000 M3 actuellement. La réplique de l’Algérienne des Eaux (ADE) et la direction de l’hydraulique a été d’initier un plan d’action et de gestion rigoureuse de la ressource en attendant des jours meilleurs. Ce programme avait débuté le début de l’année et a consisté en la réhabilitation de 22 forages et la réalisation de 08 nouveaux autres à travers la wilaya, la réparation de 13000 fuites, l’entretien préventive des ouvrages afin d’éviter des arrêts de pompages sans compter le renouvellement du réseau et des ouvrages hydrauliques de la ville de Béjaïa. «La situation a été maitrisé à ces actions», nous dit M. Abdenour Sahraoui, directeur de l’ADE de Béjaïa. Le projet de réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer de 300 000 m3 inscrit auparavant à Tighremt dans la commune de Toudja a été lancé afin de parer à cette situation. Une autre station a été programmée à Souk El-Tennine mais, celle-ci est mise en veilleuse pour le moment.  Ce qui a, indubitablement, frappé les esprits aussi c’était aussi le séisme de magnitude 5,5 degrés sur l’échelle de Richter qui avait secoué la ville de Béjaïa le 18 mars. Plus de 1800 bâtisses avaient été touchées et expertisées par CTC. La situation vécue par les travailleurs de plusieurs entreprises a, également, fait l’actualité de la région dont le BET et Capri-Tour dont les travailleurs de ce village touristique sont restés sans salaires toute l’année. Idem pour les employés du groupe ECI Boudiab qui n’ont pas perçu leurs salaires depuis deux mois, pour certains. D’autres entreprises font aussi face à de grandes difficultés depuis plusieurs années dont la Platière de Boudjellil, les Briqueteries de Seddouk et Remila, l’entreprise de Céramique Tiab, l’entreprise de préfabrication légères d’Aluminium (EPLA), l’entreprise nationale de liège (ENL), etc. L’Union de wilaya (UGTA) a plaidé en faveur de la réhabilitation de ces entreprises en vue de garantir la pérennité des emplois aux travailleurs qui sont, réellement, désorientés. L’année actuelle qui devrait nous quitter d’ci très peu de temps a mis aussi le citoyen à rude épreuve du fait de l’érosion du pouvoir d’achat et l’inflation qui touchent les produits alimentaires (les fruits et légumes). La réaction de l’Etat est de lutter contre la spéculation sur les produits subventionnés et la hausse des salaires des fonctionnaires par deux fois au début de l’année et une nouvelle hausse annoncée pour le mois de janvier 2023. Cependant, les employés des entreprises privées s’interrogent s’ils sont concernés ou pas par ces augmentations salariales qui devraient être imposées aussi à ces dernières. Il reste cependant, l’adoption d‘instruments de maitrise des prix et pouvant les rendre stables à travers des expériences réussies de certaines pays développés qui ont réussi à réguler les prix des produits agricoles et alimentaires en général, seuls à même de mettre fin au monopole observé dans les marchés dont les conséquences sont ressenties par le consommateur. L’organisation des élections municipales partielles en faveur de quatre communes en l’occurrence, Akbou, M’cisna, Toudja, et Feraoune le 15 octobre dernier a, également, marqué la wilaya. Ce scrutin a signé le retour à la normale de ces communes. Dans le même sillage il faut noter que l’APC d’Ouzellaguen, fait face, par contre, à un disfonctionnement depuis un an. 14 élus sont très mécontents de la gestion du maire. Le 19 février dernier, l’APW de Béjaïa a vu l’élection de son nouveau président en l’occurrence M. Bachir Barkat en remplacement de M. Haddadou, élu sénateur. M. Barkat a été élu avec 32 voix sur 43 que compte l’assemblée. L’an 2022 a vu le raccordement au gaz naturel de quelques 10 000 foyers à travers de nombreuses communes de la wilaya et le lancement d’un nouveau programme ambitieux en faveur de 24 000 foyers dans plusieurs localités dont la commune de Darguina, Souk El-Tennine, Tichy, Draâ El-Gaïd, Barbacha, Ouzellaguen, Amizour et Bouhamza. Dans le secteur du logement, le relogement des 57 familles vivant dans le camp de vacances et les taudis de Saket plus de 10 ans ont marqué les esprits des Béjaouis ces deniers jours. Ceci sans oublier la distribution d’environ 5000 autres logements toutes formules confondues. La wilaya a été traversée le début de l’année 2022 par une 4ème vague de Covid-19. 118 professionnels de la santé étaient tombés malades. Un virus dont la force a, nettement, diminué du fait de l’humanité collective atteinte, sans doute, comme l’explique certains spécialistes de la santé.  Côté projet structurant engagés en faveur de la wilaya, un retard est observés pour la plus part des projets dont le CAC, la Mine de Zinc et de plomb, le dédoublement de la voie ferrée, l’extension de l’aéroport Abane Ramdane, le dédoublement et modernisation des gorges de Kherrata et la RN 09. Une volonté est affichée afin de booster les travaux mais, suffira-t-elle ? L’avenir nous le dira. Cependant, si le projet de réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaïa a enregistré un retard dû à certaines questions dont les oppositions des problèmes techniques, manque de main-d’œuvre les travaux ont, quand- même avancé, et la plus importante section de cet ouvrage stratégique comprise entre les PK 23 et PK 48, soit 24 km, sera, sans doute, livrée dans quelques mois. Pour rappel, une section de 6 km avait été livrée au début de l’année entre Amizour et Oued-Ghir.

 

H.C

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