Le nouveau plan de distribution de l’eau potable mis en place dans la capitale est entré en vigueur depuis hier. Les horaires de distribution de ce liquide vital ne sont pas respectés et aucune amélioration n’est enregistrée. La situation se dégrade de plus en plus, malgré les assurances du wali d’Alger.
Depuis quelques semaines, la capitale enregistre des coupures d’eau de manière récurrente et anarchique sans que la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) soit en mesure de leur fournir une solution. Pour faire face à cette situation, la wilaya d’Alger a dévoilé le nouveau plan de rationnement de cette ressource.
Ce nouveau programme de distribution de l’eau qui concerne 57 communes d’Alger n’est malheureusement pas appliqué dans la capitale. L’eau n’arrive toujours pas dans les robinets à des heures régulières fixées par les pouvoirs publics. Les coupures quotidiennes de ce liquide précieux suscité l’ire des habitants de la capitale, exaspérés par cette situation notamment en cette période d’été marquée par une température élevée. Les coupures se poursuivent dans un désordre inhabituel dans la capitale. L’eau potable est coupée puis rétablie selon un système aléatoire et anarchique, et ce, depuis déjà quelques mois.
L’absence de communication de la Seaal aggrave la situation. Les citoyens affirment que leurs appels au numéro vert de la cette société (1594) sont restés vains et ne passent pas tout simplement. Toutes leurs réclamations sont demeurées lettres mortes. Pis encore, sur la page de la société, les informations sur les coupures changent à chaque fois sans vraiment renseigner le citoyen sur les vraies raisons des coupures d’eau. C’est carrément le calvaire au quotidien, notamment pour certains quartiers de la capitale qui se sont retrouvés privés d’eau. Dans la commune de Gué de Constantine, à Ain Nadja, le manque d’eau agace le citoyen. Dans le nouveau plan de rationnement d’eau, il est prévu que cette commune sera alimentée quotidiennement de 8h à 16h, un jour sur deux. Ce programme n’est pas appliqué et les robinets sont restés à sec. Sur le site de la Seaal, la société explique d’abord les coupures par la baisse du niveau du réservoir (le fameux château d’eau) et que l’eau sera rétablie à 13 heures. Ensuite, il est annoncé que «le retour à la normale se fera à… 11 heures». Deux heures plus tard, retour à la case départ, et ces deux horaires sont purement et simplement supprimés, pour revenir à la situation du 24 juin, avec le sempiternel principe de rétablissement de l’eau dès que possible. La société annonce sur son site : fermeture pour restitution des niveaux de réservoir d’eau. Même constat pour le quartier du Telemly, à Alger-Centre. Il est prévu que cette commune soit alimentée quotidiennement de 8h à 14h. Or dans la réalité et hier à 11heures, l’eau n’était toujours pas rétablie. Il a fallu attendre midi pour voir l’eau couler du robinet. Sur le site de la Seaal, il est affiché : niveau bas du réservoir.
La situation exaspère le citoyen et le ras-le-bol des ménages s’accentue. Des manifestations ont éclaté un peu partout dans la capitale pour dénoncer fortement la gestion anarchique et chaotique de la source hydrique. Certains affirment même être sans eau depuis 15 jours. Ce sont là des exemples édifiants sur la désinvolture communicative de cette société, avec une information qui infirme la précédente, ce qui tient du mépris du citoyen et du manque flagrant de respect des mesures édictées par le premier responsable de la wilaya, y compris dans la communication. Or, tout un chacun sait que le citoyen algérien comprend tout et accepte de vivre des problèmes, pour peu qu’on lui explique clairement la situation et qu’on l’informe sur les nouvelles mesures. Et surtout qu’on ne dévie pas de l’information donnée…
Louisa Ait Ramdane