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mardi 19 mars 2024

Alors que l’Opep+ maintient sa production au rythme actuel Les cours du pétrole en nette hausse

Les prix du pétrole grimpaient hier, au lendemain d’une réunion de l’Opep+ qui a maintenu sa stratégie actuelle. Le plafonnement des prix du pétrole russe par les Occidentaux et l’embargo européen sont également entrés en vigueur le même jour. Hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février prenait 1,78 %, à 87,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en janvier, monte de 1,83 %, à 81,44 dollars. Dimanche, lors d’une rencontre par visioconférence, les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés hors Opep ont convenu de garder le cap décidé en octobre, portant sur une réduction de leur production durant les mois de décembre en cours et janvier prochain. L’Opep+ a précisé dans un communiqué de presse qu’elle était prête à se réunir «à tout moment» d’ici là pour prendre des «mesures supplémentaires immédiates» si besoin. Au terme des discussions, «nous avons décidé de poursuivre nos efforts communs au sein de l’Opep+ pour assurer la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier international, conformément à l’accord que nous avons conclu le 5 octobre dernier à Vienne. Nous restons extrêmement vigilants à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier international», a déclaré le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, cité dans le communiqué. «Aujourd’hui, il nous est apparu que depuis plusieurs semaines, une accumulation de facteurs baissiers agissent négativement sur la volatilité des prix et la stabilité du marché pétrolier international. Les craintes liées à une récession économique mondiale, le ralentissement de l’économie chinoise, l’inflation élevée et un dollar fort pèsent sur les perspectives de croissance de la demande mondiale de pétrole, alors que le marché est suffisamment approvisionné», explique le ministre. La décision du groupe intervenait, en effet, à la veille de l’entrée en vigueur hier d’une nouvelle salve de sanctions contre la Russie en raison de la guerre qu’elle mène en Ukraine, conçue pour toucher directement la manne financière du pays. L’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime a débuté hier, supprimant les deux tiers de ses achats de brut à la Russie. Le boycott européen du brut russe coïncide aussi avec l’adoption par l’UE, les pays du G7 et l’Australie, d’un plafonnement des prix du pétrole russe. Le mécanisme adopté prévoit que seul le brut vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars le baril pourra continuer à être livré, et qu’au-delà, il sera interdit pour les entreprises basées dans les pays de l’UE, du G7 et en Australie de fournir les services permettant le transport maritime comme l’assurance. Le Kremlin a assuré lundi que le plafonnement n’aurait pas d’impact sur l’offensive de Moscou en Ukraine, mettant en garde contre une «déstabilisation» du marché mondial de l’énergie. La Russie a aussi prévenu à plusieurs reprises qu’elle ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adoptent cette mesure. Ce nouveau train de sanctions devrait entraîner «une baisse de la production pétrolière du pays de l’ordre d’un million de barils par jour», affirme Stephen Brennock. L’Opep+ a précisé dans un communiqué de presse dimanche qu’elle était prête à se réunir «à tout moment» d’ici là pour prendre des «mesures supplémentaires immédiates» si besoin. «En d’autres termes, elle recalibrera les niveaux de production à mesure que la situation de l’offre russe se précisera au cours des prochaines semaines», poursuit M. Brennock, l’impact concret des mesures prises contre Moscou restant encore flou.
Meriem Benchaouia

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