L’Algérie doit tirer profit de l’intérêt particulier porté par les pays industrialisés. C’est le moment pour notre pays d’avoir une contrepartie et d’obtenir des accords de partenariat, estime l’Association nationale des exportateurs algériens.
Par Louisa A. R.
La visite qu’a effectuée le Premier ministre italien en Algérie, Mario Draghi, est une opportunité propice pour renforcer la coopération économique bilatérale, stratégique pour les deux pays méditerranéens. Selon le président de l’Association nationale des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, le modèle italien peut servir à l’Algérie. «Le modèle économique italien avec son importante assise industrielle et ses nombreuses PME/TPE peut servir d’exemple à l’Algérie», a-t-il affirmé, à l’occasion de la visite du Premier ministre italien à Alger. Invité de l’émission «Invité de la rédaction» de la radio Chaîne 3, le chef de file des exportateurs a estimé que l’Algérie doit tirer profit de cet intérêt particulier porté par les pays industrialisés au secteur énergétique national. «Il y a une demande qui s’adresse à l’Algérie. Compte tenu de la crise ukrainienne et des pressions qui s’exercent sur l’approvisionnement en gaz», a-t-il déclaré. «C’est le moment d’avoir une contrepartie et d’obtenir des accords de partenariat pour qu’ils viennent investir chez nous», a-t-il suggéré.Les relations économiques algéro-italiennes restent toujours marquées par la dominance du secteur de l’Energie grâce auquel l’Italie est, depuis plusieurs années, à la tête du podium des principaux clients de l’Algérie.
Le secteur des hydrocarbures occupe une place importante dans la relation économique algéro-italienne, grâce notamment au partenariat entre le Groupe Sonatrach et le groupe énergétique italien ENI, présent depuis 1981 en Algérie. L’Italie aspire, selon le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, suite à une audience qui lui a été accordée par le Président Tebboune, à augmenter son approvisionnement énergétique, notamment en gaz, auprès de ses partenaires internationaux dont l’Algérie qui est «un fournisseur fiable».Afin d’améliorer le climat des affaires et les conditions d’investissement en Algérie, Ali Bey Nasri a recommandé, toutefois, l’accélération du rythme des réformes et la promulgation du nouveau code de l’investissement. En plus de ces «pré-requis», l’invité de la Chaine 3 a appelé à la mise en œuvre d’une loi sur les Zones franches, «destinée à capter des investisseurs étrangers dans un espace d’extraterritorialité fiscale, douanière et monétaire».L’invité de la radio est revenu également sur les exportations. «Nous constatons un véritable engouement des entreprises tournées vers l’exportation, notamment le secteur Pharma». Ali Bey Nasri a commenté aussi la décision du président d’interdire l’exportation des produits agroalimentaires. «La décision a porté malheureusement préjudice aux petits producteurs qui étaient touchés. Nous souhaitons en tant qu’association que ça se renouvelle pas», dira t-il. «Il faut une stabilité juridique», a-t-il préconisé.
L. A. R.