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jeudi 28 mars 2024

Aidés par une offre saoudienne en baisse: Les prix du pétrole enregistrent une nouvelle hausse

Après la stagnation de ces derniers jours, les prix du pétrole progressaient hier en début de séance européenne, soutenus par l’entrée en vigueur d’une nouvelle réduction de la production saoudienne, malgré des campagnes de vaccination poussives à travers le monde et un indicateur chinois en demi-teinte. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le pétrole algérien, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,74 % à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 55,45 dollars. Le baril américain de WTI pour le même mois grimpait dans le même temps de 0,38 % à 52,40 dollars. «Le marché salue l’entrée en vigueur aujourd’hui des réductions volontaires (supplémentaires) de la production de l’Arabie saoudite, annoncées en janvier», explique Stephen Innes, analyste d’Axi. Le chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait en effet annoncé en début d’année qu’il entamerait son propre quota de production en février et mars, à hauteur d’un million de barils par jour. Dans le même temps, les autres membres de l’alliance Opep+, composée du cartel et de leurs dix alliés, maintenaient leur production inchangée pour la période, hormis la Russie et le Kazakhstan qui vont augmenter marginalement leurs extractions. Les participants du club des vingt-trois se retrouvent par ailleurs mercredi, à l’occasion d’un Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe, identifié sous l’acronyme JMMC. «Les investisseurs espèrent par ailleurs que les prix du pétrole continueront à augmenter à mesure que le déploiement des vaccins se poursuivra», a noté, de son côté, Naeem Aslam d’Avatrade, même si ce processus reste «très instable et lent». L’Union européenne, notamment, est critiquée pour la lenteur des vaccinations contre le Covid-19 et les restrictions de voyages, très dommageables à la consommation d’or noir, se multiplient dans le monde pour tenter d’endiguer la pandémie. Le marché a également pris connaissance, hier, de l’indice des directeurs d’achats (PMI) pour le secteur manufacturier en Chine, gros consommateur de brut, qui a poursuivi en janvier sa progression mais au rythme le plus faible en sept mois. Cet indice, en territoire positif, témoigne cependant d’une poursuite de la reprise économique chinoise post-Covid-19. Pair ailleurs, le
panier de l’Opep, constitué de prix de référence de 13 pétroles bruts dont le Sahara Blend algérien, a terminé le mois de janvier écoulé à plus de 54 dollars, selon les données publiées, hier, par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. «Ce panier de référence de l’Opep (ORB), introduit en 2005, s’est établi à 54,41 dollars le baril vendredi dernier, contre 50,24 dollars le 31 décembre 2020», précise la même source. L’ORB avait débuté le mois écoulé à 51, 35 dollars avant de se situer entre 50 et 54 dollars. Il avait enregistré son plus haut niveau le 13 janvier dernier, en s’élevant à 55, 81 dollars, ce qui représente sa plus importante progression enregistrée depuis le début de la crise du marché mondial de l’or noir impacté par la pandémie de Covid-19 avec la chute de la demande. Cette progression des prix des pétroles brut de l’Opep intervient dans un contexte d’amélioration des prix du brut malgré les inquiétudes autour d’une reprise durable de la demande.
Meriem Benchaouia

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