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vendredi 19 avril 2024

Aidé par la possible décélération de la Fed: Le pétrole termine en hausse

Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi, aidés par la perspective d’une possible décélération de la banque centrale américaine (Fed) et l’approche de l’embargo européen sur le pétrole russe.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 1,21 %, pour clôturer à 93,50 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en décembre, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, il a pris 0,63 %, à 85,05 dollars. «Les cours du brut finissent la semaine sur une note positive avec le retour de l’appétit pour le risque dû à l’espoir que la Fed ne pousse pas l’économie vers une récession marquée», a commenté Edward Moya d’Oanda, dans une note. Selon le «Wall Street Journal», le Comité de politique monétaire de la Fed s’apprête à débattre d’un possible ralentissement de son cycle de resserrement monétaire, après une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage de son taux directeur, début novembre. Les investisseurs ont immédiatement revu leurs anticipations et ne croient plus, en l’état, à un taux directeur au-delà de 5 % en 2023, un scénario qui était devenu central pour beaucoup d’entre eux cette semaine. La perspective d’une Fed à la main un peu moins lourde a plu aux marchés, qui ont porté les actions, fait baisser les taux obligataires et le dollar, et remonter l’or noir. Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, le brut était aussi soutenu par la perspective de l’entrée en vigueur de l’embargo européen sur les exportations russes, début décembre. «Il semble qu’au moins 700 000 barils de pétrole russe soient encore livrés en Europe par la mer actuellement», a-t-il expliqué. «Le marché essaye de déterminer si la Russie sera capable (…) de le livrer (ailleurs), principalement en Chine et en Inde». Pour l’instant, les opérateurs «n’anticipent pas (de l’embargo) un énorme impact qui ferait monter les prix à 150 dollars (le baril), comme certains le pensaient plus tôt cette année, mais ils attendent de voir comment cela va se concrétiser dans les six semaines à venir». «Les risques liés à des perturbations de l’offre demeurent élevés», selon Edward Moya, «et cela devrait maintenir les cours à la hausse, pour peu que la Chine ne prenne pas un mauvais virage». Les responsables politiques de la Fed ont notamment «renforcé les attentes selon lesquelles la banque centrale relèvera les taux de manière agressive au début du mois prochain», affirme Stephen Brennock, de PVM Energy, ce qui devrait contribuer à ralentir l’activité et donc la demande. Le président de la Fed (Réserve fédérale américaine) de Philadelphie, Patrick Harker, s’est en effet dit déçu du manque de progrès dans la lutte contre l’inflation, qui a à peine reculé aux États-Unis en septembre sur un an, à 8,2 % contre
8,3 % en août. Vendredi, les analystes de Barclays ont légèrement abaissé leurs prévisions pour le prix du Brent. Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l’InterContinental Exchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l’énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole, mais le voient toujours à 100 dollars en fin d’année.
Meriem Benchaouia

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