Durant l’Aïd el Adha des quatre dernières années, des taches vertes sont apparues sur la viande après l’abattage des moutons. Pour éviter la réapparition de ce phénomène, l’Organisation nationale pour la protection et l’orientation des consommateurs et de l’environnement précise ses causes et prodigue les conseils à suivre après l’abattage.
Par Thinhinane Khouchi
L’Aïd el Adha approche à grand pas, et en raison de la canicule qui s’abat sur les différentes wilayas du pays, certains craignent la réapparition du phénomène de la «viande verte» après l’abattage des moutons. A ce propos, l’Organisation nationale pour la protection et l’orientation des consommateurs et de l’environnement a partagé une publication sur sa page Facebook, dans laquelle elle revient sur les causes et conseils à suivre pour éviter la «pourriture» de la viande. L’Organisation a indiqué qu’il existe trois principaux facteurs qui contrôlent le phénomène de pourriture de la viande (viande verte). Ce phénomène est du essentiellement au «non-respect des conditions d’hygiène, des conditions sanitaires d’abattage, des conditions de conservation et de stockage». L’Apoce indique que pour éviter ce phénomène, il faut d’abord respecter les conditions d’hygiène, à travers «la propreté de la personne chargée du processus d’abattage et de préparation, la propreté du lieu, la propreté des moyens». Deuxièmement, il faut respecter les conditions sanitaires d’abattage. Il faut donc «laisser reposer l’animal au moins pendant les 48 heures précédant l’abattage et ne pas le transporter sur de longues distances car le stress et l’anxiété affectent négativement la qualité de la viande». L’Apoce propose également le «jeûne de l’animal», expliquant qu’«il ne faut pas proposer de nourriture 12 à 24 heures avant l’abattage, seule l’eau est autorisée». Elle ajoute que «le processus d’abattage doit être complet et qil est donc recommandé d’utiliser une surface inclinée et de laisser suffisamment de temps pour que le sang sorte». Il faut également éviter de perforer l’estomac et les intestins de l’animal en les faisant sortir dans la cavité abdominale ou à la surface de la viande (car ils contiennent des bactéries qui pourrissent si elles se multiplient). Il faut bien nettoyer le cou (lieu d’abattage). Troisièmement, l’Apoce revient dans sa publication sur la nécessité de respecter les conditions de conservation et de stockage. «C’est le point le plus important, car l’erreur commune et fatale que commet la majorité les citoyens est de laisser sécher la carcasse à l’air libre et à des températures élevées pendant une période, même si elle semble courte. Mais d’un point de vue scientifique, il suffit que les germes se multiplient et la viande peut pourrir», précisera l’organisation, ajoutant que «le comportement correct est de couper la carcasse immédiatement après l’abattage (une heure) en deux ou quatre moitiés, et la conserver au réfrigérateur jusqu’à ce qu’elle soit coupée dans les 24 heures suivantes» .
T. K.