Le directeur général de la gestion du secteur public marchand au ministère de l’Industrie, Hocine Bendif, a indiqué, au lendemain de la clôture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, que «plus de 500 projets verront le jour d’ici une semaine, à travers de nombreuses wilayas du pays».
Par Thinhinane Khouchi
«En application des instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de l’ouverture, samedi dernier, de la Conférence nationale sur la relance industrielle, 500 projets verront le jour d’ici une semaine. Ces projets concernent particulièrement, le secteur agroalimentaire, les industries électriques et d’autres projets dans les Travaux publics et la construction», a indiqué, hier, le directeur général de la gestion du secteur public marchand au ministère de l’Industrie, Hocine Bendif, lors de son passage à la Radio nationale. Il a assuré que «la valeur de ces investissements est estimée à 900 milliards de dinars algériens, ce qui permettra de créer 75 000 emplois». Ce passage à la Radio nationale intervient au lendemain de la clôture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, lors de la quelle, affirme l’intervenant, «le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a remis des certificats et des permis à de nombreux concessionnaires économiques. Ces certificats leur permettront de surmonter les obstacles qui les empêchaient de réaliser leurs projets économiques». En outre, Bendif a indiqué que «la Conférence pour la relance industrielle a permis de rassembler tous les acteurs du secteur économique, y compris les professeurs d’université, les chefs d’entreprise, les experts et les partenaires sociaux, en organisant quatre grands ateliers qui ont traité de diverses questions allant de l’investissement à la gouvernance des institutions au processus d’exportation, ainsi que comment valoriser le produit national et le faire sortir des frontières algériennes et les questions économiques globales d’intérêt, notamment le secteur industriel». Enfin, concernant les recommandations, Bendif a indiqué que les participants ont appelé à «clarifier le rôle de l’Etat dans sa double dimension, à savoir l’associé et le régulateur des entreprises économiques». A ce propos, les participants ont proposé la création d’une instance indépendante pour la gestion des participations de l’Etat sous la forme d’une agence ou d’un fonds d’investissement, tout en évitant certains dysfonctionnements enregistrés auparavant dans la gestion, outre la révision de certaines missions des instances de gestion du secteur commercial public et les contributions de l’Etat. En outre, on a recommandé le développement des activités des membres des conseils d’administration des EPE en leur conférant un caractère plus professionnel et une expertise dans divers domaines, à l’image de l’amélioration de la gouvernance des banques, initiée par le ministère des Finances. Aussi, parmi les recommandations on peut citer la nécessité de revoir de manière globale le système salarial et les indemnisations, en tenant compte des missions et des responsabilité à adapter au niveau prévu dans le code du commerce. Il s’agit également de l’élaboration et de la publication d’un guide sur les missions et les obligations des membres des conseils d’administration et des assemblées générales. Les participants ont également recommandé la définition d’un cadre comprenant, d’une part, les missions des groupes industriels et des holdings publics et, d’autre part, l’accord à une plus grande indépendance et flexibilité à la gestion des sociétés et leurs filiales. Il est à noter que l’ouverture de la Conférence a été présidée, le 4 décembre dernier, par le président de la République, et a été clôturée par le Premier ministre le 6 décembre au Palais des nations, sous le slogan «Ensemble pour relever le défi».
T. K.
