«40 % des terres agricoles distribuées sont inexploitées», a indiqué, hier, Guennoune Djoudi, directeur général de l’Office de développement de l’agriculture en terres sahariennes (ODAS), précisant que «des mesures ont été prises pour récupérer ces terres agricoles inexploitées par les bénéficiaires, afin de les réattribuer et les redistribuer aux nouveaux demandeurs dans le cadre d’investissements».
Par Thinhinane Khouchi
S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Guennoune Djoudi a indiqué que «plusieurs terres agricoles attribuées à des bénéficières n’ont pas été exploitées, soit 40 % des terres agricoles distribuées, ce qui équivaut à
40 000 hectares de terres inexploitées». Afin de récupérer ces terres, «des mesures ont été prises pour les récupérer afin de les réattribuer et les redistribuer aux nouveaux demandeurs dans le cadre d’investissements». L’intervenant sur les ondes de la Chaîne 1 a rappelé le lancement de l’opération de distribution de plus de 97 000 hectares de terres agricoles au profit de 77 investisseurs algériens et étrangers de droit algérien dans le Sud mardi dernier par l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS). Il a ajouté que «l’Office a reçu 3 071 dossiers d’investissement dans les cultures stratégiques, soulignant que les critères de choix sont «très rudes». «Nous avons donné la chance à tout un chacun. Les dossiers sont étudiés d’une manière minutieuse. Nous avons par la suite procédé au classement de ces derniers. Les investisseurs doivent présenter un plan de développement conséquent et s’inscrire pleinement dans l’instruction portant développement des cultures stratégiques», a-t-il affirmé. Les investisseurs ayant présenté leurs demandes par le biais de la plateforme numérique ont bénéficié, en fonction de leurs vœux, des terres situées au niveau des périmètres agricoles de «Arikat El-Meslane» (commune de Hassi El-Gara) et de «Hassi-Loufila-2» (commune de Hassi El-Lefhal) qui s’étendent sur une surface agricole globale de près de 30 000 hectares. Concernant le choix des périmètres, M. Guenoune a souligné que cette mission incombe aux comités de wilaya, ajoutant que la création de l’ODAS s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à lutter contre la bureaucratie et permettre aux investisseurs potentiels dans le domaine du développement des cultures stratégiques de surmonter les entraves. Il a, en effet, assuré l’accompagnement des investisseurs, non seulement pour l’attribution du foncier agricole mais aussi dans le suivi des itinéraires techniques du processus de production. L’ODAS est en train de préparer un troisième portefeuille. «Nous nous sommes fixés comme objectif sa distribution à la fin de premier trimestre 2023. Nous avons déjà recensé les terres susceptibles d’accueillir les projets d’investissement. Nous devons lever certaines contraintes. C’est un portefeuille qui dépassera les 150 000 hectares», a-t-il dit. Revenant sur le premier portefeuille attribué début 2021 sur une surface de plus de 134 000 hectares, il a constaté notamment qu’«un certain nombre d’investisseurs y sont installés sans aucune suite à ce jour. Nous les avons mis en demeure et allons récupérer les terres et les redistribuer à d’autres opérateurs». «L’opération de l’assainissement de ces périmètres est engagée et touche à sa fin», a-t-il regretté. Il convient de rappeler que le programme tend à parvenir à distribuer 500 000 hectares d’ici fin 2025 et un million d’hectares à l’horizon 2030. Enfin, L’intervenant a souligné la stratégie visant à attirer les entreprises et institutions étrangères à investir dans ce domaine à long terme, notamment après les candidatures enregistrées de divers pays européens et du Golfe arabique.
T. K.
