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vendredi 19 avril 2024

Agriculture organique en Algérie: Un créneau prometteur qui ne demande qu’à être promu

L’agriculture biologique (organique) en Algérie est un domaine prometteur au vu des capacités disponibles, selon les spécialistes qui appellent au développement de ce type de production agricole, à travers le renforcement de la sensibilisation quant à son importance pour l’environnement et la santé et l’appui des cadres juridiques la régissant.
Plusieurs pays ont aménagé durant les quatre dernières années d’importantes superficies destinées à l’agriculture biologique, ont fait remarquer ces spécialistes, relevant l’importance pour l’Algérie de lancer une réflexion pour une part de cet important marché mondial, d’autant que l’agriculture organique est un «patrimoine» en Algérie qu’il convient de relancer.
Dans ce cadre, Mme Doubi Magui, experte en certification des produits bio au programme d’appui à la diversification industrielle et à l’amélioration du climat des affaires «Padica», financé par l’Algérie et l’Union européenne (UE), a affirmé dans une déclaration à l’APS que la valorisation de l’agriculture biologique en Algérie commence par l’accompagnement de l’agriculteur, précisant que «l’Algérie produisait des cultures biologiques non encore valorisées et non recensées». Mme Doubi a, en outre, précisé que l’agriculteur produit même des produits agricoles organiques sans qu’il sache classer ses produits comme produits bio, d’où, selon elle, l’importance de l’aider à déterminer les différents produits organiques, voire même les surfaces agricoles qui peuvent accueillir ce type de cultures.
Pour la même responsable, les produits agricoles biologiques sont très demandés sur le marché international, notamment en Europe, en particulier après la propagation de la pandémie de Covid-19 qui a amené de nombreux consommateurs dans le monde à rechercher des produits biologiques propres et sans substances chimiques.
Ce type d’agriculture nécessite, selon l’experte, la préparation des superficies agricoles sans aucun recours aux produits chimiques pendant une période allant de 1 à 3 ans, et la réalisation des analyses périodiques en laboratoire pour déterminer si le sol est adapté à cette agriculture, tout en utilisant des engrais naturels appropriés.
Elle a, en outre, souligné l’existence des instituts spécialisés en Algérie qui agissent dans ce sens. Néanmoins, dira-t-elle, leur activité reste encore limitée, au vu du manque d’intérêt accordé par les investisseurs à ce type d’agriculture.
De plus, Mme Doubi a précisé que «les produits biologiques exportés par l’Algérie sont très peu nombreux, ce qui nécessite d’œuvrer pour le renforcement de la production et le développement des opérations d’exportation, d’autant que la qualité est bonne et demandée à l’étranger», suggérant la création d’un label spécial pour ces produits.
Elle a également déploré l’inexistence, à ce jour, d’un recensement exhaustif montrant la qualité et la quantité des produits biologiques présents en Algérie.
G. H.

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