Brahim Ghali, président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, a exhorté, hier, le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités et mettre un terme à l’obstination de l’Etat d’occupation marocain. Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux de la 7e session du Secrétariat national du Front Polisario, le président Ghali a souligné que cet entêtement ne fera qu’attiser les tensions et entraîner la région vers l’explosion. Il a aussi affirmé que l’Etat d’occupation marocain, qui a violé l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020, «continue de saper les efforts de la Communauté internationale pour parvenir à un règlement juste du conflit du Sahara occidental». Brahim Ghali a réaffirmé la disponibilité du Front Polisario à coopérer et à se joindre aux efforts des Nations unies pour la décolonisation de la dernière colonie africaine. «Toute solution au conflit ne peut sortir du cadre clair et précis qui garantit le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, à l’instar de tous les peuples et pays colonisés» a-t-il souligné. Le président de la République sahraouie s’est dit, par ailleurs, totalement confiant en la capacité du peuple sahraoui à relever les défis de la prochaine étape, affirmant qu’il fera face, comme par le passé, à toutes les conspirations de l’ennemi, et à sa propagande malveillante grâce à sa résistance nationale héroïque et sa détermination à atteindre ses objectifs, dans le cadre de l’unité nationale et sous la direction de son unique représentant légitime, le Front Polisario. Brahim Ghali a également appelé à la poursuite et à l’intensification des élans de solidarité et d’entraide avec les détenus de «Gdeim Izik» et leurs familles, et avec les héros de l’Intifadha pour l’indépendance. Et d’ajouter en se disant «fier de la population sahraouie se trouvant dans les territoires occupés et dans le sud du Maroc et qui poursuit avec détermination sa lutte acharnée contre toutes les formes de répression et les graves violations des droits de l’Homme commises par l’Etat d’occupation». Sur un autre plan, le président sahraoui a souligné que «la précédente période a vu une recrudescence de l’acharnement du makhzen sioniste non pas uniquement contre le peuple sahraoui mais contre l’ensemble de la région et ses peuples, constituant une véritable menace pour la sécurité, la paix et la stabilité». Il a ainsi réaffirmé la disponibilité du Front Polisario et de la République sahraouie «à coopérer avec les peuples et pays de la région pour faire face à tous les plans et tentatives de destruction, et à contribuer à la réalisation des aspirations de leurs peuples, à la paix, à la stabilité et au développement, en se conformant aux principes, chartes et décisions de l’ONU et de l’UA dans le cadre du respect mutuel et du bon voisinage». M. Ghali a exprimé, dans son allocution, «ses remerciements et toute sa considération au pays frère, l’Algérie, représentée par son peuple et son gouvernement sous la conduite de son président, Abdelmadjid Tebboune», soulignant que «l’Algérie n’a eu de cesse d’affirmer sa position de principe, fondée sur les principes de la glorieuse Révolution du 1er novembre et de la légalité internationale, en faveur de la lutte des peuples et leur droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance». Comme il a réaffirmé à la République islamique de Mauritanie «la volonté sincère de l’Etat sahraoui de renforcer les liens de fraternité et d’amitié et les relations de voisinage qui les unissent, en sus de la communauté de leur destin, au service de la légalité, de la justice, de la paix et de la stabilité de la région». Aussi, Brahim Ghali a valorisé «les positions de soutien affichées par le Mouvement de solidarité internationale avec la cause sahraouie, sur la scène européenne en général et en Espagne en particulier, insistant sur la responsabilité juridique, politique et morale imprescriptible de l’Etat espagnol vis-à-vis de la décolonisation et de l’autodétermination du Sahara occidental».
Massi Salami