Très attendu par l’ensemble des décideurs algériens, le 6e recensement général de la population et de l’habitat sera fin prêt pour cette année. Une opération d’envergure qui permettra d’actualiser et compléter des informations dépassées, d’autant que le dernier recensement effectué par l’ONS remonte â 2008, soit 14 années en arrière.
Selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, l’année 2022 qui coïncide avec les festivités de célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale verra le parachèvement du 6e recensement général de la population et de l’habitat. Ce sixième méga recensement est de nature â fournir des renseignements précieux aux détenteurs du pouvoir politique, mais aussi aux acteurs économiques, sociaux et culturels en quête d’informations récentes et fiables pour affiner leurs analyses, évaluer les demandes sociales susceptibles de motiver et éclairer leurs programmes d’action. «Le recensement constitue une source précieuse d’informations (…) pour enrichir les bases de données disponibles, ce qui permettra de prendre les mesures nécessaires pour remédier aux insuffisances et surtout mettre à profit les capacités de chaque citoyen au service du développement de notre pays», a indiqué le ministre de la Santé, à l’occasion de la Journée mondiale de la population placée cette année sous le thème «Vers une résilience démographique : exploiter les opportunités pour un avenir meilleur», en présence de représentants des agences des Nations unies en Algérie et de plusieurs secteurs concernés.Après avoir cité les différents programmes nationaux adoptés en matière de croissance démographique et leur relation avec le développement socio-économique en termes de progrès dans les domaines de la santé et de l’enseignement et d’amélioration des conditions de vie de la population, le premier responsable du secteur a mis en avant l’importance de cette avancée, marquée par une «baisse notable du taux de mortalité infantile et maternelle, avec une augmentation de l’espérance de vie chez les hommes et les femmes».
Baisse du taux de mortalité en Algérie
Le taux de mortalité infantile durant les dernières années est estimé à 18,9 cas de décès pour les moins d’un an sur 1 000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité maternelle a atteint 48,5 cas de décès sur 100 000 naissances vivantes.
Concernant l’espérance de vie à la naissance, qui reste un indicateur reflétant l’état de santé de la population, elle s’élève à plus de 77 ans pour les hommes et les femmes. Insistant sur l’impératif de poursuivre les efforts dans le souci de garantir une prise en charge sanitaire de qualité et d’accorder un intérêt particulier aux femmes en âge de procréation, aux enfants, aux handicapés et aux personnes âgées, le ministre a souligné qu’«en dépit des progrès réalisés, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour rattraper les insuffisances dans tous les domaines et renforcer l’intégration des objectifs démographiques dans les différents programmes de développement économique, social et environnemental». Le ministre a appelé les membres du Comité national de la population à «mettre à jour la politique nationale de la population pour 2030, en adoptant une approche basée sur la flexibilité démographique et en renforçant la coopération intersectorielle pour l’élaboration et la mise en œuvre des programmes et activités dans le domaine de la population et du développement».
Louisa A. R.