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jeudi 23 mars 2023

Afghanistan : Enterrement de dizaines d’écolières visées par un attentat

Des dizaines de jeunes filles ont été enterrées hier dans un cimetière situé au sommet d’une colline de Kaboul, au lendemain de l’attentat, le plus meurtrier depuis un an, qui visait une école.
Une série d’explosions s’est produite devant cet établissement scolaire pour filles, au moment où les habitants faisaient leurs courses, tuant plus de 50 personnes, dont une majorité de lycéennes, et faisant une centaine de blessés.
Cet attentat a eu lieu dans le quartier hazara de Dasht-e-Barchi, dans l’ouest de la capitale afghane, majoritairement peuplé par des chiites hazaras.
Le gouvernement a accusé les talibans d’être à l’origine de ce massacre mais ces derniers ont rejeté toute responsabilité.
Ils ont publié un communiqué indiquant que la nation devait «protéger et veiller sur les établissements scolaires».
Ces explosions ont eu lieu alors que l’armée américaine continue de retirer les 2 500 derniers soldats encore présents dans ce pays déchiré par 20 ans de conflit et toujours en proie à la violence.
Une voiture piégée a d’abord explosé samedi devant l’école Sayed Al-Shuhada, puis deux autres bombes ont explosé au moment où les élèves paniqués se précipitaient dehors, a expliqué à la presse le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Tareq Arian.
Cet attentat s’est produit à l’approche de la fête musulmane de l’Aïd el-Fitr qui va marquer la semaine prochaine la fin du mois de jeûne du ramadhan.
Hier, les proches des victimes ont commencé à enterrer les morts au sommet d’une colline, dans le «cimetière des martyrs» où reposent les victimes d’attaques contre la communauté hazara.
Les hazaras sont des chiites, souvent pris pour cible par les groupes islamistes sunnites qui constituent la majorité de la population afghane.
Hier, des cercueils en bois ont été descendus dans les tombes par des personnes endeuillées et encore sous le choc, a constaté un photographe de l’AFP.
«Je me suis précipité sur les lieux (après les explosions) et je me suis retrouvé au milieu des corps, d’os brisés et de mains et de têtes coupées», a témoigné Mohammad Taqi, un habitant de Dasht-e-Barchi, dont les deux filles, qui étudient dans
l’école prise pour cible, ont survécu à l’attaque.

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