Le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Said Zreb, a affirmé, dimanche à Batna, que «l’Etat algérien accorde une grande importance à l’enseignement et à la formation dans le cadre de la politique de réinsertion des détenus tracée pour en faire des citoyens actifs à leur sortie de prison».
Par Hamid B.
Après avoir donné le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat, session de juin 2021 pour les détenus, à l’établissement de rééducation Hamla de Batna, le même responsable a affirmé que «tous les moyens ont été mis en place pour permettre aux détenus
d’étudier à distance dans le cadre de la stratégie d’enseignement à laquelle ont adhéré
29 000 détenus dans diverses filières à travers le pays».
Il a ainsi souligné que le nombre d’inscrits en formation a atteint 35 486 détenus, répartis sur 142 spécialisés, dont 34 409 inscrits en formation professionnelle et le reste dans l’apprentissage. Concernant l’emploi, le secteur pénitentiaire compte 140 ateliers productifs à l’intérieur des établissements pénitentiaires, encadrés par l’Office national des travaux éducatifs et de l’apprentissage et spécialisés dans diverses activités dont l’impression, la menuiserie, la ferronnerie, la couture et l’artisanat.
Le secteur compte également, a-t-il indiqué, 26 exploitations agricoles, dont 12 établissements en milieu ouvert et 14 ateliers agricoles attenants à des établissements pénitentiaires exploitant plus de 400 ha de terres agricoles comprenant 90 000 arbres fruitiers et accueillant des pépinières de fleurs, des élevages apicoles et avicoles, des étables de bétail. Cela, dit-il, en plus d’une expérience pilote de pisciculture dans la wilaya d’Adrar, à l’aide de bassins qui comptaient près de 16 620 poissons en 2020.
Les services concernés du ministère de la Justice œuvrent à poursuivre l’opération de mise en valeur des terres relevant des établissements en milieu ouvert et des ateliers agricoles mitoyens aux établissements pénitentiaires pour dynamiser l’activité agricole avec l’accompagnement des services du ministère de l’Agriculture, en vertu de la convention-cadre signée le 9 juin courant par les deux ministres de la Justice et de l’Agriculture et relative à la formation et l’emploi de main-d’œuvre pénitentiaire dans le secteur de l’Agriculture et dans les travaux sylvicoles.
Il est prévu, dans ce contexte, que la superficie mise en valeur et exploitée atteigne plus de
2 000 ha dans les cinq prochaines années, avec des prévisions d’emploi de plus de 3 000 détenus, selon la même source.
Après avoir visité une exposition de produits réalisés par des détenus, organisée à l’établissement pénitentiaire Hamla-3, le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion s’est dirigé à l’établissement en milieu ouvert de Boukaabene, créé en 2011 et disposant d’une exploitation agricole de 25 ha, où plusieurs activités agricoles y sont exercées.
Sessions de formation au profit des magistrats et fonctionnaires du secteur
Le ministère de la Justice organise, du 20 juin au 16 août 2021, des sessions de formation au profit de plusieurs magistrats et fonctionnaires du secteur, a indiqué, dimanche, un communiqué du ministère.
Ces sessions de formation sont organisées dans le cadre de la coopération et du partenariat avec les instances nationales et internationales, telle qu’une session organisée par internet du 22 au 24 juin 2021, en collaboration avec l’Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi), au profit de 48 magistrats des cours et un magistrat enseignant de l’Ecole supérieure de magistrature (ESM), sur le thème : «Protection des droits de la propriété intellectuelle», précise la même source.
Cette session, qui se déroule en coordination avec le bureau de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle en Algérie, vise à soutenir les instances nationales participantes à appliquer les droits de la propriété intellectuelle, y compris la Sûreté nationale, les Douanes et la Gendarmerie nationale, et ce, pour échanger les expertises sur les défis les plus pressants en matière de propriété intellectuelle, imposés par l’accélération de l’innovation et la croissance de l’utilisation de la propriété intellectuelle via les frontières, souligne le communiqué.
Dans le cadre de la coopération avec la cellule de traitement du renseignement financier, quatre magistrats participeront à des séances d’information via internet sur «la Convention des Nations unies sur la lutte contre la corruption et le recouvrement d’avoirs relatifs au blanchiment des revenus de la corruption», et ce, les 22 et 29 juin et 16 août prochains, et organisées par le Groupe d’action financière pour la Région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Il sera question, durant ces séances, de la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la corruption et la présentation du mécanisme de révision de l’application de cette convention et les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent citées dans ladite convention et les moyens de restitution des avoirs.
Dans le cadre de la coopération avec la Ligue arabe, deux magistrats devront participer à une session de formation sur une plateforme numérique sur «la justice amie de l’enfant», les 25 et 26 juin en cours, organisée par le Secrétariat général de la Ligue arabe en coopération avec le Mouvement mondial pour l’enfance/section Palestine.
Un total de 21 magistrats devront également participer à une session de formation spécialisée sur «les contrats commerciaux internationaux», du 21 juin au 1er juillet à l’Ecole supérieure de magistrature (ESM) à Koléa (Tipasa), animée par les deux experts, à savoir Mme Akroun Yakout et M. Bessai Mohamed Toufik, et ce, dans le cadre de la coopération avec le programme européen d’appui au secteur de la Justice en Algérie.
Cette session vise à informer les magistrats sur une série de contrats internationaux et la loi en vigueur concernant les droits et les devoirs des parties signataires, notamment les contrats de transport maritime, de l’investissement international et des contrats d’assurances.
Un total de 100 professionnels (secrétaires généraux des cours de justice, des chefs de service de la gestion administrative auprès des tribunaux administratifs et des cadres et fonctionnaires de l’administration centrale) devront prendre part à une formation virtuelle sur «la modernisation de la gestion via le rendement», et ce, du 27 au 29 juin en cours.
Lors de cette rencontre, les outils de perfectionnement du rendement en matière de gestion de l’appareil judiciaire seront mis en lumière, notamment en matière de gestion des ressources humaines et les mécanismes d’amélioration des relations de travail collectives et individuelles.
Concernant la mise en œuvre du programme de formation continue et l’amélioration du niveau tracé au profit des fonctionnaires, un total de 34 fonctionnaires devront participer à deux sessions de formation (17 fonctionnaires pour chaque session), du 20 et 24 juin en cours, et ce, à l’annexe de l’Ecole nationale des personnels des greffes (Enpg) d’El Harrach. Les deux sessions visent à perfectionner le niveau des fonctionnaires et mettre à jour leurs connaissances pour une meilleure maîtrise des procédures judiciaires et l’amélioration du rendement.
H. B.