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vendredi 29 mars 2024

Accord

Alors que les sources de tensions continuent à se multiplier entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne, l’on continue néanmoins des deux côtés, à chercher à trouver un accord qui facilitera les relations entre les deux blocs. D’ailleurs, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est dit «assez optimiste» au sujet d’un accord post-Brexit, dans un entretien au «Telegraph», alors qu’il doit échanger en visioconférence avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, cette semaine, en vue du sommet européen du 15 octobre. «Le Royaume-Uni a toujours été clair sur ce que nous voulons. Nous voulons un accord comme celui passé (par l’UE) avec le Canada», a expliqué Boris Johnson, avant d’ajouter : «Nous avons été membres (de l’Union européenne) pendant 45 ans, et je ne vois pas pourquoi ils ne peuvent pas avoir le même accord avec nous, donc je suis plutôt optimiste». Le sommet européen prévu le 15 octobre constitue la date butoir pour qu’un accord soit trouvé et puisse être mis en application d’ici à la fin de l’année. Les prochaines avancées pourraient se produire cette semaine, lors d’un échange en visioconférence prévu entre Boris Johnson et Ursula von der Leyen. L’échange intervient après une nouvelle semaine de discussions commerciales menées par le négociateur européen Michel Barnier et son homologue britannique David Frost. «Nous devrions intensifier les négociations. Cela vaut la peine d’y travailler dur», a déclaré Ursula von der Leyen, à l’issue d’un sommet européen où elle a fait un point sur la situation avec les dirigeants européens. «Nous manquons de temps», a-t-elle insisté, sans détailler ses attentes auprès du Premier ministre britannique. Ce dernier a estimé, dans les colonnes du «Daily Telegraph», que les chances de parvenir à un accord étaient «très bonnes si tout le monde fait preuve de bon sens». Alors que le temps presse, plusieurs sujets sensibles empêchent toujours la signature d’un accord entre les deux parties, comme la gouvernance du futur accord ou l’éternelle question des garanties exigées par l’UE, ainsi que la question de la pêche, sujet explosif. Côté britannique, les négociateurs espèrent parvenir rapidement au fameux «tunnel» de négociations, ce moment où un accord semble suffisamment proche pour se lancer dans des pourparlers à huis clos en continu. «Il faut se calmer un peu avec le tunnel», a cependant tempéré une source européenne. «Il n’y a aucun signe que nous en sommes là !» Toutefois, du côté des Britanniques l’on commence à s’impatienter, surtout au SNP (Scottish National Party), le parti indépendantiste écossais, qui est déjà au plus haut dans les sondages et qui depuis la victoire du «oui» lors du referendum de 2016 sur le Brexit exigent un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Ainsi, Johnson qui refuse encore et encore les propositions d’accord de Bruxelles, a tout autant intérêt que les Européens à trouver un terrain d’entente et à enfin mettre au clair le futur des relations britanno-européennes.

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