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vendredi 29 mars 2024

Accord pour l’acquisition de poussins : Solution miracle pour baisser le prix du poulet ?

Suite aux prix records de la volaille enregistrés récemment, dépassant les 500 DA le kilo, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural est parvenu à un accord avec les opérateurs économiques spécialisés dans la production de poussins. Ces derniers ont convenu de réduire le prix du poussin, considéré comme un des principaux intrants dans la filière avicole.

Par Thinhinene Khouchi

Une réunion consultative, tenue au siège du ministère de l’Agriculture et présidée par le SG, a été consacrée à l’examen de la situation de la filière avicole, tout en se penchant sur la production d’un des principaux intrants, en l’occurrence les poussins. «Les producteurs ont convenu de réduire le prix du poussin à compter de mardi après-midi (avant-hier), ce qui se répercutera sur les prix de la volaille une fois la période de production achevée», a fait savoir le secrétaire général du ministère, Salah Chouaki. A cette réunion ont pris part le directeur de la régulation et du développement de la production agricole, Ali Zoubar, ainsi que des opérateurs spécialisés dans la production de poussins, lesquels ont soulevé leurs préoccupations. A noter que le prix du poussin est passé de 120 à 180 DA, dépassant parfois la barre de 200 DA, provoquant ainsi une hausse considérable des prix des viandes blanches, classées parmi les produits de large consommation. Il a été question, a expliqué le même responsable, de poursuivre résolument la lutte contre la spéculation, un des facteurs à l’origine de la flambée sans précédent des prix du poussin et, partant, du poulet. Dans son intervention devant les producteurs et professionnels de la filière avicole, M. Chouaki a rappelé la conjoncture difficile par laquelle est passée cette filière en raison, entre autres, du rebond de la grippe aviaire durant le premier semestre de l’année en cours, où «un million de poussins ont péri». La grippe aviaire a exacerbé la crise sanitaire, entraînant des perturbations dans les chaînes de production de différentes filières, dont l’aviculture, a-t-il dit, ajoutant que la crise sanitaire avait également eu pour conséquence une hausse sensible des prix des facteurs de production sur les marchés mondiaux, notamment en ce qui concerne les aliments pour bétail et les matières premières comme le maïs et le soja. Cela étant, «il existe des indicateurs rassurants quant à la disponibilité des facteurs de production, notamment en ce qui concerne les poussins sur le marché national qui couvre 30 % des besoins, le reste étant importé», a-t-il affirmé. Il a fait savoir que le ministère avait entamé la mise en œuvre sur le terrain de programmes d’investissement pour la production des matières premières qui sont actuellement importées, estimant qu’«il s’agit-là d’une solution efficace et durable pour réduire la dépendance de cette filière vis-à-vis du marché extérieur». Il a, dans ce cadre, annoncé le lancement d’un programme de production de maïs dans les régions du sud du pays, conformément à la feuille de route du secteur pour la période 2020-2024. Selon lui, «aucune pénurie n’est enregistrée actuellement» et les prix appliqués sont la conséquence de la spéculation. La rencontre des responsables du ministère de l’Agriculture avec les professionnels s’inscrit dans le cadre du dialogue permanent entre les deux parties. Il traduit la volonté réelle de l’Etat de trouver des solutions équilibrées et équitables entre les producteurs et les consommateurs, à travers une supervision et un soutien permanents, a affirmé le responsable.
T. K.

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