Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a réitéré, jeudi, la nécessité d’atteindre un taux de conformité de 100 % par l’ensemble des pays Opep et non-Opep, signataires de l’accord de réduction de la production pétrolière.
Par Lylia K.
«Je réitère l’importance d’atteindre un taux de conformité de 100 % par tous», a souligné M. Attar, également président de la Conférence de l’Opep, à l’ouverture des travaux de la 22e réunion du Comité ministériel mixte de suivi Opep/non-Opep (JMMC), tenue par visioconférence. Il a ainsi estimé que les coupes de production, intervenues dans le cadre de l’accord Opep+ d’avril dernier, portant sur une baisse de 7,7 millions de barils/jour (mbj) en août, après des réductions de 9,6 mbj en juillet et de 9,7 mbj en mai et juin, ont été «des décisions opportunes et courageuses». «Aujourd’hui, le JMMC discute des fruits de nos efforts. En effet, nous constatons un marché moins volatil contrairement aux turbulences du deuxième trimestre 2020», a noté M. Attar, soulignant «les perspectives positives» pour les marchés, notamment face aux signaux de reprise économique, d’amélioration de l’activité transport et de recul des stocks mondiaux. Cependant, il a appelé à maintenir la vigilance et l’engagement de l’ensemble des membres de l’accord, d’autant que la pandémie de coronavirus reprend dans certaines régions du monde. «L’année 2020 a été éprouvante pour nous tous. En revanche, notre union et notre détermination nous permettront de surmonter les défis actuels», a-t-il estimé. Dans ce cadre, le ministre a fait observer que la création de l’Opep, qui a fêté lundi son 60e anniversaire, «était un acte visionnaire, qui a permis à ses membres de retrouver leurs droits souverains sur leurs ressources naturelles». «Cela reste une grande fierté vu que l’Organisation a survécu aux tumultes des six dernières décennies», s’est-il réjoui. L’existence de l’Opep «continue à être pertinente et plus nécessaire que jamais. Notre rencontre d’aujourd’hui et le partenariat fructueux avec nos amis non membres de l’Opep témoignent de ce fait», a-t-il soutenu. Pour sa part, le ministre saoudien de l’Energie, Abdelaziz Ben Salmane, a également appelé l’ensemble des pays membres de l’Opep+ à respecter les restrictions sur la production promises par les pays exportateurs pour soutenir les cours. «La conformité pleine et entière n’est pas un acte de charité, elle fait partie intégrante de notre effort collectif», a-t-il insisté, estimant qu’un faible taux de conformité pourrait affaiblir l’objectif collectif. Le JMMC est composé de sept pays membres de l’Opep (Algérie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Irak, Koweït, Nigeria et Venezuela) et de deux pays non membres de l’Organisation (Russie et Kazakhstan).
La Russie appelle tous les pays membres à respecter le taux maximal de conformité
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a appelé jeudi l’ensemble des pays signataires de l’accord de réduction de la production pétrolière de l’Opep+ à maintenir le taux maximal de conformité à cet accord historique. Intervenant lors d’un point de presse, en marge des travaux de la 22e réunion du Comité ministériel mixte de suivi Opep/non-Opep (JMMC), tenue par visioconférence, en présence du ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’Opep, Abdelmadjid Attar, M. Novak a appelé les pays membres de l’accord Opep/non-Opep à respecter le taux de conformité maximal «afin de parvenir au rééquilibrage du marché et de s’assurer que la reprise des cours se poursuit». Pour sa part, le ministre saoudien de l’Energie, Abdel Aziz ben Salmane, a souligné l’importance d’être «proactif», recommandant aux pays membres de «se tenir disposés à prendre d’autres mesures nécessaires en cas de besoin au-delà des 7,7 millions de barils/jour de coupe suite aux incertitudes liées à la pandémie mondiale du Covid-19». Au cours de cette réunion du JMMC, M. Attar a salué le travail des pays leaders de l’Opep, appelant à maintenir la vigilance et l’engagement de l’ensemble des membres de l’accord, d’autant que la pandémie de coronavirus reprend dans certaines régions du monde.
L. K.