Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a présidé, hier au siège de la Cour suprême à Alger, l’ouverture de la nouvelle année judiciaire 2022-2023.
Par Meriem Benchaouia
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’Etat et de membres du gouvernement. Dans son allocution, le président de la République a fait état des avancées réalisées dans le secteur de la Justice, notamment en matière d’adaptation des textes juridiques avec les principes constitutionnels et la modernisation des outils de gestion à travers la numérisation des structures judiciaires. «Nous devons, au cours de cette année judiciaire, accélérer le rythme de travail selon les nouvelles données économiques», a déclaré le Président Tebboune. À ce propos, il a affirmé que «c’est dans l’accomplissement des engagements que nous avons pris avec le peuple algérien et afin de préserver le message des justes martyrs». A cette occasion, il a appelé le gouvernement à «procéder rapidement à l’installation des tribunaux de commerce et à la promulgation des lois régissant le climat des affaires». Le premier magistrat du pays a rappelé les «dispositions inédites» prévues par la Constitution, des articles qui «consacrent l’indépendance du pouvoir judiciaire et réalisent les aspirations du peuple algérien, de manière à restituer la confiance des citoyens envers la justice». Ainsi, Abdelmadjid Tebboune a affiché son engagement «total» afin de restaurer la dignité du citoyen. A cet effet, il a affirmé avoir fait du rétablissement de la dignité du citoyen une «lutte inlassable», en consécration des engagements qu’il a pris devant le peuple algérien et par fidélité au serment des glorieux chouhada. «Je me suis engagé à mener une lutte inlassable pour rétablir la dignité du citoyen, en consécration des engagements que nous avons pris devant le peuple algérien et par fidélité au serment des glorieux chouhada», a-t-il déclaré. «C’est dans l’accomplissement des engagements que nous avons pris avec le peuple algérien et afin de préserver le message des justes martyrs», a-t-il poursuivi. Dans ce sens, il a relevé la célérité dans la réalisation des programmes tracés, notamment en matière d’adaptation des lois aux principes de la Constitution, soulignant la nécessité de consolider les droits de la défense et de réunir les conditions favorables à l’exercice des professions juridiques. Pour le Président Tebboune, «la bonne performance de la justice et le sentiment de sécurité chez le citoyen ne procèdent pas seulement de la qualité des lois, mais aussi de leur application avec équité et transparence de manière à protéger les droits des individus», mettant l’accent, à ce propos, sur l’importance de «trouver des mécanismes efficaces pour le règlement des conflits entre les individus». Pour concrétiser l’efficience escomptée dans le traitement de certaines affaires, le Président Tebboune a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les droits de la défense. Et ce, «pour assurer les conditions nécessaires à l’exercice de la profession d’avocat», a -t-il ajouté. De son côté, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a indiqué que la feuille de route du ministère de la Justice pour l’année judiciaire 2022/2023 portera essentiellement sur l’examen des grandes affaires attentant à l’ordre public, dont la spéculation illicite et les accidents de la route. Le premier responsable du secteur a fait savoir que la numérisation sera évoquée dans l’action judiciaire, étant un axe majeur dans le programme du gouvernement et un domaine sur lequel s’attellera l’Etat pour la généraliser à tous les secteurs, ajoutant que les efforts seront focalisés sur «l’aspect sécuritaire en matière de systèmes informatiques, en plus de l’activité judiciaire et le recouvrement des fonds dus à l’Etat, à travers la modernisation du secteur, le renforcement de son indépendance et l’amélioration de la qualité du service». M. B.