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mardi 19 mars 2024

À l’horizon 2040 / Dr Rabah Sellami : l’Algérie peut produire un million de tonnes d’hydrogène vert

 L’Algérie, en plus des ressources importantes qu’elle possède en hydrocarbures, ambitionne aussi de jouer un rôle dans la transition énergétique en Afrique, notamment grâce à son potentiel dans les énergies renouvelables dont l’hydrogène vert.

Par Louisa A. R.

L’Algérie dispose des meilleurs atouts dans le bassin méditerranéen pour la production d’énergies renouvelables dont l’hydrogène vert pouvant atteindre le 1 million de tonnes à l’horizon 2040, a estimé le docteur Rabah Sellami, directeur hydrogène et énergies alternatives au Commissariat des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Lors de son passage à
l’émission «Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, Sellami a évoqué la disponibilité des infrastructures de transport, de la ressource humaine qualifiée et de l’expérience dans la liquéfaction du gaz naturel pour la production d’hydrogène vert, d’une longue façade maritime pouvant abriter des stations de dessalement de l’eau de mer qui servira à la production d’hydrogène vert, ainsi que tout un réseau d’université et de centres de recherches dédié au secteur. Dans ce sens, le responsable a rappelé que plusieurs études réalisées par le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et par d’autres organismes nationaux et internationaux montraient clairement les atouts très intéressants sur lesquels l’Algérie peut s’appuyer sur la transition vers l’hydrogène, notamment vert, comme vecteur d’énergie propre.
Il s’agit, en premier lieu, de son énorme potentiel en énergie solaire, associé à une étendue territoriale, qui rendent l’exploitation de l’hydrogène à grande échelle profitable à plus d’un titre.
L’Algérie dispose également d’un vaste réseau d’universités et de centres de recherche, d’un large réseau électrique, d’infrastructures de stockage, distribution et transport, d’infrastructures nationales et internationales pour le transport du gaz naturel, d’une situation géographique favorable grâce à sa proximité des marchés potentiels, outre l’existence d’un tissu industriel pour la production d’hydrogène et d’ammoniac.
Ces facteurs confortent la position algérienne dans la perspective d’un marché florissant d’hydrogène vert, autour duquel vont s’articuler beaucoup d’activités industrielles de nombreux pays à économies fortes, selon les spécialistes qui évoquent même la possibilité d’exportation vers l’Europe. Pour rappel, ce sont là des objectifs déjà tracés dans la feuille de route adoptée en Conseil des ministres et qui se décline en trois phases : 2023-2030 pour la production d’hydrogène vert, 2030-2040 pour son exportation et 2040-2050 pour que l’Algérie prenne sa place parmi les pays leaders mondiaux pour la production d’hydrogène vert.
L’Algérie conserve intactes ses chances de devenir un acteur régional incontournable dans le domaine, vu les nombreux atouts dont elle dispose à plusieurs égards. Selon les spécialistes, les prémices d’un marché fortement concurrentiel autour de la production d’hydrogène vert, sont déjà visibles dans la région, vu les préparatifs mis en avant dans certains pays concernés et les investissements préliminaires déjà annoncés dans le domaine.
L. A. R.

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