11 000 micro-entreprises défaillantes ont été recensées à l’échelle nationale, a annoncé Nassim Diafat, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Micro-entreprises. En marge de sa visite d’inspection dans la wilaya de Tissemsilt, ce dernier a indiqué que «le Fonds national de la garantie relevant de l’Agence nationale d’appui au développement de l’entrepreneuriat (Anade) a étudié, la semaine écoulée, près de 500 dossiers introduits en vue de l’effacement des dettes des entreprises défaillantes n’ayant pas pu honorer leurs créances».
Dans ce cadre, il a été décidé l’effacement de 250 dossiers de ces entreprises, alors que plus de 230 dossiers ont été différés et 6 ont été rejetés.
Le premier responsable du secteur a souligné que «la stratégie prônée par son département ministériel est basée sur le travail avec les différents secteurs, y compris au niveau des wilayas, visant essentiellement à créer
l’émulation et l’encouragement des jeunes à créer leurs propres micro-entreprises et à participer au développement économique durable». Le ministre a fait savoir également que les cadres du dispositif de l’Agence nationale d’appui au développement de l’entreprenariat (Anade) ont effectué, en six mois, des sorties sur site dans 7 000 zones d’ombre réparties à travers le pays. «Les besoins de ces agglomérations secondaires rurales ont été identifiés et concernent notamment la création de micro-entreprises et ce, en fonction des moyens dont disposent ces zones enclavées», a-t-il dit. Concernant la grève des travailleurs de l’Anade, il a souligné que «tous les droits des travailleurs de l’Agence seront pris en compte et ce, conformément aux textes de loi», notant que son département ministériel demeure ouvert au dialogue avec le syndicat de cet organe. Rappelons que le directeur général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade, ex-Ansej), Mohamed Cherif Bouaoud, avait affirmé, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, que de plus de 80 % des dettes ont été remboursées par les micro-entreprises, entre la création de l’Ansej en 1997 en Algérie jusqu’en 2010. Depuis 2011, après la détermination de la contribution personnelle entre
1 % et 2 %, plus de 70 % des micro-entreprises, soit environ 220 000, sont confrontées à des difficultés pour rembourser leurs dettes.
Le dirigeant avait également précisé un détail dans ce sillage, notant que ces dettes s’élevaient à plus de 172 milliards de dinars.
Le directeur général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat avait annoncé un certain nombre de mesures qui seront prises pour régler cette situation alarmante. Notamment, le rééchelonnement des dettes et l’annulation des amendes de pénalités de retard. Il avait également annoncé que des mécanismes allaient être mis en place. L’objectif est de tenter de relancer l’activité de ces micro-entreprises en difficulté, à commencer par l’activation de l’article 87 de la loi sur les marchés publics. En outre, cette visite d’inspection dans la wilaya de Tissemsilt a permis au ministre délégué de s’enquérir de visu des potentialités d’investissements touristiques et forestiers que recèle le Parc national de Théniet El Had. Il a également visité deux micro-entreprises, l’une spécialisée dans la production d’œufs et l’autre assurant des produits de maintenance. Sur place, Nassim Diafat a promis au responsable de cette entreprise, implantée au chef-lieu de wilaya, de lui assurer un accompagnement et une prise en charge, en lui offrant un nouveau local approprié. Par ailleurs, le ministre délégué a présidé une cérémonie de remise de diplômes de qualification à de nombreux jeunes des zones d’ombre, après avoir bénéficié d’une formation, ainsi que de décisions d’octroi de facilitations et d’avantages fiscaux et des aides financières. Il a donné aux responsables concernés des instructions pour qu’ils soient à l’écoute des jeunes porteurs de projets éligibles au dispositif de l’Anade.
Meriem Benchaoui
- Advertisement -