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dimanche 11 juin 2023

A la veille des réductions de production de l’Opep+: Les prix du pétrole repartent à la hausse

Les prix du pétrole ont augmenté vendredi, avec les coupes de production imminentes de certains pays de l’Opep+ ainsi que l’arrivée de la «saison de la conduite», malgré des craintes persistantes de récession mondiale.

Par Meriem Benchaouia

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c’était le dernier jour de cotation, a gagné 1,49 % à 79,54 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a pris 2,57 % à 76,78 dollars. «Les réductions de production d’un million de barils par jour de l’Opep+ se mettent en place demain», a rappelé Bob Yawger, analyste pour Mizuho USA, ce qui est haussier pour les cours. Ces coupes de production, annoncées par les pays exportateurs au début du mois, doivent durer jusqu’à fin 2023. Par ailleurs, à la veille d’un long week-end férié pour les marchés européens, les courtiers, qui ont beaucoup vendu cette semaine dans la crainte d’un fléchissement de la demande avec la récession qui semble se profiler, «n’ont pas voulu rester sur ces positions», a-t-il expliqué. «Les signaux sont contrastés», ont indiqué les analystes d’Energi Danmark, avec «la forte baisse des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis mercredi, tandis que les craintes de récession sont très présentes sur les marchés». Le ralentissement de l’économie américaine s’est confirmé au premier trimestre, pesant sur les cours du brut en ravivant les appréhensions d’une demande moins robuste dans le premier pays consommateur de pétrole au monde. La croissance du produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis s’est établie à seulement 1,1 % en rythme annualisé, premier signe tangible des effets de l’envolée des taux de la Réserve fédérale (Fed) menée depuis un an pour lutter contre l’inflation. Cela représente «une chute brutale par rapport aux 2,6 % enregistrés au quatrième trimestre 2022 et est bien en- deçà des 2 % attendus», souligne Stephen Brennock, analyste pour PVM Energy. Cela dit, «les inquiétudes concernant la demande ne sont pas encore étayées par des données concrètes», rappelle Carsten Fritsch, de Commerzbank, qui souligne que la consommation d’essence a fortement augmenté aux Etats-Unis la semaine passée. De plus, celle-ci culmine pendant les mois d’été, précise-t-il, avec la «saison de la conduite» américaine, surnom donné à une période de fin mai à début septembre pendant laquelle nombre d’Américains partent en vacances en voiture. En outre, l’Agence d’information sur l’énergie a déclaré que «la production de brut américain avait diminué en février dernier à 12,5 millions de barils par jour, soit le niveau le plus bas depuis décembre 2022, contre une augmentation de la demande de carburant à près de 20 millions de barils par jour, soit le niveau le plus élevé depuis novembre dernier». Les prix du brut ont baissé au cours des dernières semaines et des derniers mois, en raison des craintes que les hausses de taux d’intérêt n’entraînent une réduction de la demande, tout comme le brut «Brent» a chuté d’environ 3 % cette semaine, après avoir chuté d’environ 5 % la semaine dernière, tandis que Le brut de l’ouest du Texas a baissé, la médiane étant d’environ 1 % cette semaine, après avoir chuté d’environ 6 % la semaine dernière. Le mois d’avril a enregistré une baisse du prix du brut «Brent» de moins d’un pour cent, tandis que le prix du brut «West Texas» a augmenté d’environ un pour cent, enregistrant la première augmentation mensuelle en six mois.
M. B.

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