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vendredi 19 avril 2024

Déjà en récession depuis 2018: Le PIB en Argentine plonge de 19,1 % au 2e T en raison de la crise du Covid-19

L’économie argentine a plongé de 19,1 % au deuxième trimestre par rapport à la même période l’an passé, en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de coronavirus, a annoncé, avant-hier, l’Institut national des statistiques (Indec). Sur le premier semestre, la chute du Produit intérieur brut (PIB) est de 12,6 %, comparativement à la même période en 2019, a précisé l’organisme. L’Argentine, troisième économie d’Amérique latine, déjà en récession depuis 2018, a fortement souffert des restrictions sanitaires mises en place pour freiner l’épidémie de Covid-19. Selon l’Indec, les secteurs les plus touchés au second trimestre sont l’hôtellerie et la restauration (-73,4 %), ainsi que les services à la personne (-67,7 %). La construction (-52,1 %), l’industrie manufacturière (-20,8 %), le transport et les communications (-22,5 %) ainsi que le commerce
(-16,9 %) sont également en fort recul. L’Argentine a décrété un confinement national le 20 mars, avec une paralysie quasi-totale de son activité économique. Depuis, chaque province a assoupli ou renforcé les restrictions en fonction de la rapidité de la contagion. Plusieurs activités productives ont repris progressivement après autorisations des gouvernements locaux. L’Argentine a enregistré lundi un nouveau record quotidien de décès liés au Covid-19 avec 429 morts, ce qui porte à 13 482 le bilan total dans le pays. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), le PIB devrait chuter de 9,9 % en 2020. Il s’était contracté de 2,5 % en 2019. Par ailleurs, le ministre de l’Economie, Martin Guzman, a annoncé mardi que l’Argentine prévoyait de ne pas contracter de dette en devises étrangères pendant le mandat du président de centre gauche Alberto Fernandez, entré en fonction fin 2018 pour quatre ans. Le pays sud-américain continuera à utiliser l’émission monétaire pour financer son déficit budgétaire, a déclaré le ministre lors de la présentation du budget 2021 devant le Parlement. «Nous ne sommes pas censés contracter de dettes en devises étrangères pendant toute cette période», a-t-il insisté. M. Guzman a déclaré que le déficit des finances publiques est à un «niveau approprié» pour l’économie argentine, en récession depuis deux ans. Selon lui, le déficit sera financé à 40 % par la dette publique en pesos et à 60 % par la Banque centrale. L’Argentine vient de restructurer quelque 100 milliards de dollars de dettes, tant locales que sous législation étrangère, une mesure que les analystes considèrent comme indispensable, mais non suffisante, pour la reprise économique. Le pays doit encore se mettre d’accord sur un nouveau programme de crédit avec le FMI pour remplacer l’accord signé en 2018 et qui a permis le décaissement de 44 milliards de dollars, sur un prêt total de 57 milliards.

Mehdi A.

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