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mardi 16 avril 2024

75ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU: Le discours de Tebboune signe le grand retour de l’Algérie dans le Concert des nations

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a prononcé, hier, par visio-conférence, une allocution à l’occasion de la tenue de la 75ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Par Aomar Fekrache

Le Président a notamment insisté sur la nécessité d’accélérer la réforme de l’ONU et en particulier le Conseil de sécurité. «Notre foi en la nécessité d’une organisation onusienne forte nous incite à réaffirmer l’impératif de faire avancer le dossier de réforme globale de notre organisation, afin d’en améliorer les performances et d’en renforcer la compétence». A ce propos, ajoute le Président, «l’Algérie réitère son attachement à la position de l’Union africaine, conformément au consensus d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte, appelant à la nécessité de parvenir rapidement à des solutions à travers les négociations gouvernementales sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité, l’augmentation du nombre de ses membres et d’autres questions y afférentes». Tout en rappelant que «la médiation sincère de la diplomatie algérienne a été déterminante pour le règlement de plusieurs crises épineuses et conflits régionaux et internationaux», M. Tebboune affirmera que «l’Algérie a toujours œuvré au rapprochement entre frères en Libye, les invitant à adhérer de manière constructive au processus politique sous l’égide de l’ONU pour sortir de la crise, conformément à la volonté du peuple libyen et loin de toute ingérence étrangère qui porterait atteinte à sa souveraineté». Concernant le Mali, il dira que l’Algérie suit de près la situation délicate dans ce pays «et aspire à un retour rapide à l’ordre constitutionnel à travers une période de transition consensuelle». Il a expliqué que l’Algérie «reste convaincue que l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, demeure le cadre idoine pour relever les défis de la gouvernance politique et du développement économique dans ce pays frère, avec un accompagnement sage et sincère de la communauté internationale». Au sujet de la question palestinienne «qui reste pour l’Algérie et son peuple, non seulement une cause sacrée, mais également centrale, nous réaffirmons notre soutien indéfectible au peuple palestinien, à sa juste cause et à son droit inaliénable à l’établissement de son Etat indépendant et souverain avec El-Qods echarif pour capitale, partant de notre conviction que son règlement constitue la clé de la stabilité au Moyen-Orient» a indiqué le président Tebboune. Pour la question du Sahara occidental, il dira déplorer «les obstacles qui entravent son règlement, notamment l’arrêt des négociations entre les deux parties au conflit et les atermoiements dans la désignation d’un nouvel Envoyé onusien pour le Sahara occidental». A cet égard, l’Algérie appelle à l’application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment l’organisation du référendum d’autodétermination, la désignation dans les meilleurs délais d’un Envoyé du Secrétaire général de l’ONU, la relance du processus de négociations entre les deux parties en conflit et la concrétisation des aspirations des peuples du Maghreb arabe et de l’Afrique, au développement et à l’intégration. L’Algérie, indique le Président Tebboune, réaffirme son engagement à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent et appelle à renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, en veillant à mettre en œuvre les Conventions internationales y afférentes, notamment en ce qui concerne la récupération des fonds pillés des peuples. Au sujet du nucléaire, il a affirmé que «l’Algérie qui a toujours souffert des conséquences néfastes des explosions nucléaires effectués sur son sol durant l’ère coloniale, est convaincue que l’élimination définitive des armes nucléaires, demeure l’unique garant face à leurs dangers sur l’Humanité». Le président de la République, dans son allocution, a aussi indiqué que «l’Algérie avance, aujourd’hui, à pas sûrs vers la consécration des fondements de la démocratie et de l’Etat de droit et de justice sociale, suite au changement démocratique issu d’un Hirak pacifique, civilisé et béni qui a abouti à l’organisation d’une élection présidentielle en décembre 2019, laquelle a consacré la souveraineté du peuple algérien et sa liberté de choix et de décision». En dépit de la conjoncture sanitaire difficile, l’Algérie, explique M. Tebboune, «a franchi, ces derniers mois, de grands pas dans le processus de réformes politiques et socioéconomiques pour construire une Algérie nouvelle, forte, sécurisée et prospère». «Dans ce contexte, l’Algérie organisera, début novembre prochain, un référendum sur le projet de révision de la Constitution pour jeter les bases d’un régime politique démocratique qui assure la protection des droits et libertés, consacre l’équilibre des pouvoirs et garantit la moralisation de la vie publique» a-t-il indiqué.

A. F.

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