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samedi 20 avril 2024

60e anniversaire de l’assassinat de Mouloud Feraoun: Tizi Hibel salue la mémoire de son illustre fils

Le village natal de l’écrivain Mouloud Feraoun, Tizi Hibel, dans la région d’Ath Douala (wilaya de Tizi Ouzou), a organisé, hier, plusieurs activités dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’assassinat du grand écrivain Mouloud Feraoun.

Par Abla Selles

D’abord, un grand nombre d’habitants du village ainsi que des écrivains se sont recueillis sur la tombe de Mouloud Feraoun au cimetière de Tizi Hibel, en présence des autorités locales. Un grand nombre de passionnés de littérature était présent, une occasion de rendre hommage à l’écrivain tout en revisitant son œuvre qui est toujours d’actualité.
Cet évènement qui se poursuit jusqu’au 17 mars courant, permet aux élèves, universitaires, chercheurs et passionnés de littérature, d’assister à des rencontres-débat autour de l’œuvre et du parcours de l’auteur de «Le fils du pauvre». Des témoignages ont été rendus à cette occasion, tels que celui de Boudjouher Abdelkader, aujourd’hui professeur d’EPS à Tipasa, qui se souvient de ce douloureux événement comme si cela datait d’hier. Le 15 mars 1962, à quelques jours du cessez-le feu en Algérie proclamé le 19 mars, l’écrivain Mouloud Feraoun et cinq autres inspecteurs d’académie, dont Max Marchand, sont froidement assassinés par un commando de l’OAS, à Château Royal (commune d’El Biar), à Alger. «Nous étions en stage pédagogique à Fontenay-le-Comte, Vendée, en France. De retour en Algérie, nous avions été convoqués par nos inspecteurs à une réunion de travail au Château Royal, lorsque deux individus ont fait irruption dans la salle, tout en s’excusant du dérangement. J’ai attiré l’attention de Monsieur Mouloud Feraoun en lui faisant savoir qu’il s’agissait d’un commando. Il me répond de continuer de travailler. Il était environ 12h30, on a été libérés afin de rejoindre nos postes respectifs», se souvient Boudjouher Abdelkader.
«Le commando est resté embusqué dans le château. Aucun des instructeurs n’avait remarqué leur présence. À peine avions-nous fait environ 100 mètres, que nous avions entendu une rafale retentir. Nous avions compris que c’était un attentat contre nos inspecteurs. Ayant effectué mon service militaire à Orléansville en 1958-1960 sous le grade de maréchal des logis, j’ai eu la réflexion de constater la tenue et le comportement du commando. À partir de ces faits, j’ai fait part de mon témoignage au fils de M. Mouloud Feraoun tout en apportant ma contribution à l’association des Amis de Max Marchand et leurs compagnons», raconte-t-il.
Il est à noter que L’association des Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons essaye de préserver la mémoire des six victimes de l’OAS, à savoir Mouloud Feraoun, Max Marchand, Marcel Basset, Robert Eymard, Ali Hamoutène et Salah Ould Aoudia.
La Maison de la culture Mouloud-Mammeri et à la bibliothèque principale de lecture publique accueillent, depuis lundi, des activités pour commémorer le 60e anniversaire de l’assassinat de Mouloud Feraoun.
A. S.

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