5 millions de diplômés depuis l’indépendance / Université : quantité assurée, mais qualité…

S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le ministre de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est revenu sur les exploits de l’université algérienne, et ce, depuis l’indépendance. Il est revenu également sur les acquis mais surtout ce qui reste a faire et à améliorer. Il a indiqué que 60 années après l’indépendance, l’université algérienne a affronté beaucoup de défis, tant sur les plan politique, qu’économique et social. Abdelbaki Benziane a déclaré sur les ondes de la Chaîne 3 que «nous avons formé plus de 5 millions de diplômés depuis l’indépendance. Aujourd’hui, nous travaillons sur l’amélioration de la qualité de la formation, de la recherche et de la gouvernance au sein de l’université». L’intervenant a précisé qu’au moment de l’indépendance, l’université était obligée de répondre au besoin socio-économique grandissant. «A cette époque, il y avait une seule université, celle d’Alger, avec ces deux annexes ; une à Constantine et l’autre à Oran. Aujourd’hui, nous sommes passés à 111 établissements, dont 54 universités». Durant la même époque, a poursuivi Benziane, «nous avions seulement 82 enseignants permanents, aujourd’hui nous sommes à 33 000». Quant aux étudiants, «nous sommes passés de 1300 à
1 700 000», a-t-il indiqué, précisant que «grâce à ce nombre important, nous avons pu satisfaire le besoin en main-d’œuvre». Se félicitant des acquis du secteur depuis l’indépendance, le ministre a indiqué que maintenant l’université est en phase d’affronter de nouveaux défis. «A l’heure actuelle, nous sommes en phase de réagir aux nouveaux défis, tels la qualité de l’enseignement et de l’employabilité», a-t-il affirmé, dévoilant que 400 000 employés sont formés entre les 3 cycles (Licence, Master, Doctorat : NDLR). En plus de la volonté de créer la possibilité d’emploi aux diplômés, le secteur de l’Enseignement supérieur les encourage à créer leur propre richesse à travers les dispositifs d’incubateurs. «Cette interface entre l’université et le secteur économique permet au diplômé de gérer sa propre richesse», a-t-il affirmé, ajoutant qu’«en l’espace de deux ans, nous sommes passés de 4 à 42 incubateurs au sein des universités». Il a également indiqué que son secteur œuvrait à «réviser plusieurs textes réglementaires de base régissant les établissements universitaires et renforçant les prérogatives de l’Université et son rôle pionnier dans la société». «Ces textes aideront l’Université à s’ouvrir sur l’environnement national et international et à s’engager dans la recherche et le développement de l’enseignement à distance en Algérie à travers l’introduction des technologies de l’information et de la communication dans le processus de la formation et la production de contenus pédagogiques numériques», a-t-il ajouté. Par ailleurs, il est à rappeler qu’un colloque, sous le thème «Soixante ans d’enseignement supérieur en Algérie : défis et acquis», a été organisé jeudi dernier à la Faculté de droit d’Alger, en vue de mettre en exergue les principales haltes et réformes que l’Université algérienne a traversées ainsi que les étapes du développement de la recherche scientifique. Le ministre de l’Enseignement supérieur avait alors affirmé que l’Université algérienne avait connu «une croissance et un développement progressif dans les structures pédagogiques, de recherche et de services». Il avait indiqué qu’il existe 30 centres de recherche, 45 unités, 4 agences thématiques, en plus de 1 600 laboratoires au niveau des différentes universités et dans toutes les spécialités. «Plus de 2 200 chercheurs permanents et
40 000 enseignants chercheurs ont été recensés dans différentes spécialités, en sus de la création d’incubateurs d’innovation et du rôle de l’entrepreneuriat au sein des établissements universitaires pour promouvoir la liberté d’initiative et accompagner les diplômés et les chercheurs dans leurs efforts visant à créer des start-up», a-t-il souligné.
Thinhinane Khouchi