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dimanche 26 mars 2023

45 morts dans des accidents de la circulation: Une semaine meurtrière sur nos routes

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation quant au phénomène d’insécurité routière et les risques du non-respect du code de la route, chaque semaine, le nombre d’accidents et des victimes augmente et donne froid dans le dos.

Par Thinhinane Khouchi
Le phénomène des accidents de la route prend des proportions alarmantes. Chaque jour, des personnes perdent la vie derrière le volant. Cette semaine seulement (du 18 au 24 septembre), 45 personnes ont trouvé la mort et 1 245 autres ont été blessées suite à 1 064 accidents de la circulation enregistrés à travers le pays, a indiqué, hier, un bilan de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Djanet, avec 9 personnes décédées sur les lieux de l’accident et 7 autres blessées suite à 4 accidents de la route. Malheureusement, les bilans de la Protection civile demeurent toujours aussi choquants. Pour le commissaire-divisionnaire Rachid Ghazli, sous-directeur de la sécurité routière à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), «les effroyables bilans des accidents de la route doivent interpeller tout le monde». Il avait indiqué, lors d’un récent entretien, qu’«afin de lutter contre ce phénomène, un texte de loi est déjà finalisé avec la contribution de tous les départements, dont la DGSN, et qui sera bientôt promulgué». Il a ajouté qu’«il est temps d’appliquer des mesures coercitives pour lutter contre ce fléau qui tue notre jeunesse». Pour les sept premiers mois de l’année en cours, les services de la DGSN ont enregistré 13 800 accidents de circulation sur le territoire national, causant la mort de 1 992 personnes, dont la plupart sont des jeunes de 15 à 30 ans, a-t-il indiqué. Au niveau urbain, le bilan est aussi macabre, a signalé Ghazli. En dépit du recul du nombre d’accidents de la route, celui des décès a augmenté de 7 %, a-t-il précisé. «Quel que soit le taux sur la baisse des accidents, quel que soit le taux sur la baisse du nombre de blessés, on dit toujours qu’on a échoué en tant que société sur le plan de la prise en charge de la sécurité routière, tant que le nombre de décès reste important», a-t-il regretté. Enfin, il est à rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé, lors d’une réunion du Conseil des ministres, que les accidents de la route exigeaient une solution coercitive compte tenu des proportions qu’a pris ce phénomène récemment, soulignant la nécessité d’appliquer les peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du code la route, une infraction qualifiée de crime, ainsi que le contrôle technique des véhicules de transport tous les trois mois. Le président avait mis l’accent sur le renforcement du contrôle sur les sociétés de transport par bus, à travers l’impérative rotation des conducteurs pour les longs trajets et le retrait du registre du commerce aux sociétés contrevenantes, outre l’application des peines les plus lourdes à l’encontre des parties impliquées dans la délivrance du permis de conduire aux candidats non qualifiés.
T. K.

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