À l’approche de l’Aïd El Fitr, beaucoup de parents multiplient les visites au niveau
des boutiques pour vêtir leurs enfants à des prix abordables. Mais selon l’enquête menée par l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), «les prix des vêtements ont enregistré une hausse de 20 % en Algérie ces
derniers jours».
Par Thinhinane Khouchi
«La perle rare à des prix abordables», c’est ce que cherchent tous les parents en cette période marquée par la cherté de la vie. En effet, à une semaine de l’Aïd El Fitr, ils prennent d’assaut les boutiques pour dénicher des vêtements au goût de leurs enfants à des prix abordables. Mais vu les prix affichés, c’est une tâche qui s’annonce difficile. Pour un pantalon, un tee-shirt et des baskets, il faut compter entre 8 000 et 10 000 DA, des prix trop élevés pour les parents. Une enquête menée par l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a révélé que les prix des vêtements ont enregistré une hausse de 20 % à l’approche de l’Aïd El Fitr en Algérie. Concrètement, les prix sur le marché sont réglementés selon l’offre et la demande. Ainsi, la forte demande des familles algériennes ces-jours-ci pour l’achat de vêtements a fait que les prix connaissent une progression s’élevant à 20 %. C’est en tout cas ce que signale l’Apoce à un média national. À ce propos, les résultats de l’enquête pointent essentiellement la dégradation du prix du dinar algérien face à l’euro. Selon l’Apoce, c’est le facteur principal à l’origine de l’augmentation des prix qui a affecté le marché de l’habillement en Algérie. De son côté, Mustapha Zebdi, président de l’Organisation, a exprimé son mécontentement à ce sujet, vu que le prix des vêtements de l’Aïd al-Fitr est hors de portée de nombreuses familles. En raison de l’envolée des prix, on remarque une tiédeur dans cette habitude qui se manifeste pratiquement à chaque Aïd dans le pays. Selon lui, l’achat n’est même plus à la portée des gens les plus aisés. Dans ce sillage, le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi a indiqué que les vêtements les plus populaires sur le marché algérien sont de fabrication turque. Et ce, en dépit de leur cherté par rapport à la fabrication chinoise ou même locale. Auparavant, l’Algérie se focalisait beaucoup plus sur l’importation de vêtements syriens. Cela, avant que la plupart des propriétaires d’usines de vêtements ne se rendent en Turquie, en raison des conditions qui ont affecté ce pays. De ce fait, la fabrication turque domine actuellement les marchés de l’habillement, notamment en Algérie. Concernant la flambée des prix, le représentant de l’Union générale des commerçants confirme, lui aussi, la conclusion de l’Apoce. Selon lui, la baisse du taux de change du dinar algérien est la première raison qui a conduit à cette hausse des prix des vêtements. Il a également souligné une pénurie des quantités d’habillement offertes aux commerçants algériens. De ce fait, certains opèrent par la voie de l’importation, soit le cabas. Pour finir, le locuteur a estimé que l’achat de tenues de l’Aïd pour 3 enfants de nos jours nécessite un salaire mensuel d’un simple employé dans sa globalité. Autrement dit, le total ne peut être inférieur à 3 millions de centimes. De plus, ces vêtements, selon lui, n’atteignent même pas le niveau de la satisfaction des clients.
T. K.