Les deux derniers jours du ramadhan et la première journée de l’Aïd El Fitr, censés être de joie et de bonheur, ont été marqués, hélas, par une hécatombe routière qui a généré plus d’une dizaine de morts et des centaines de blessés.
Par Louisa A. R.
De nouvelles victimes sont à déplorer sur les routes algériennes. Le bilan des accidents de la circulation qui a coïncidé avec l’Aïd el Fitr est lourd. Dans son bilan quotidien, la Protection civile a dénombré les accidents de la circulation et les interventions qui ont eu lieu sur les différentes routes du pays. En seulement 72 heures, plus d’une dizaine de personnes ont trouvé la mort dans plusieurs régions. En effet, du 30 avril au 3 mai, quatorze personnes ont trouvé la mort et 605 autres ont été blessées dans des accidents de la route survenus à travers le territoire national. Au premier jour de l’Aïd, des familles algériennes de plus ont compté leurs morts. Quatre personnes ont péri et 281 autres ont été blessées sur les routes, dont trois décédées et huit blessés dans un accident enregistré dans la wilaya de Bouira, précise la même source. Ce nouveau drame s’ajoute à ceux enregistrés sur l’ensemble du territoire depuis le mois d’avril. Faisant le bilan des accidents de la route durant le mois de ramadhan, la Protection civile fait état de 153 décès et 4 537 blessés. Il ne se passe pas un jour sans que les services de sécurité ne rapportent un drame mortel du genre à travers le pays. Ces drames et les chiffres communiqués par les services de sécurité révèlent que la majorité des hécatombes sont dues au facteur humain (excès de vitesse, dépassements dangereux, non-respect du code de la route, manque de vigilance…). Malgré les mesures répressives prises par les autorités depuis quelques années et les différentes campagnes de sensibilisation afin de réduire ce fléau, les statistiques des accidents de la route se maintiennent à un niveau alarmant. Face à cette hécatombe, la Protection civile ne cesse de renouveller son appel aux automobilistes à plus de vigilance en limitant la vitesse et en respectant le code de la route. Les interventions de la Protection civile ne se limitent pas aux accidents de la route. Le monoxyde de carbone est le tueur silencieux qui continue à faucher des vies humaines. Durant la même période, ce corps constitué est intervenu dans plusieurs wilayas pour prodiguer des soins de première urgence à 20 personnes incommodées par le monoxyde de carbone (CO) émanant d’appareils de chauffage et chauffe-bains à l’intérieur de leurs domiciles. Il est, toutefois, à déplorer le décès d’une fillette de 2 ans, asphyxiée par le gaz de ville à l’intérieur du domicile familial, sis dans la cité des 132 logements, commune et daïra de Chlef, ajoute-t-on. Les unités de la Protection civile ont également procédé à l’extinction de six incendies urbains et divers dans les wilayas de M’sila, Boumerdès, Mila, Bordj Bou Arréridj, Constantine et Ouargla, selon le même bilan.
L. A. R.